Depuis 2009, Caribbean Line participe à l’essor du commerce de l’ensemble de la région en assurant des liaisons maritimes régulières entre la plupart des territoires des Caraïbes et bientôt le nord Brésil. Une initiative portée par Xavier de Moussac, fondateur de Caribbean Line et Président du Groupe CEM, qui investit dans le transport maritime depuis plus de 30 ans. Entretien avec un entrepreneur visionnaire.

Comment se positionne Caribbean Line ?

Xavier de Moussac : Caribbean Line est l’un des principaux spécialistes du transport maritime régional — et du négoce — de l’arc des Caraïbes. Nous offrons des solutions compétitives aux exportateurs de la région — des groupes industriels aux PME — ainsi qu’aux particuliers. Caribbean Line se positionne comme partenaire du développement du commerce régional. Nous apportons des alternatives locales et des solutions à l’enclavement de certaines régions. Notre spécialisation fait de nous un acteur unique sur ce marché.

Comment s’est développée cette toute première liaison intra-Caraïbes ? 

Deux constats ont donné naissance à cette aventure : je devais trouver d’une part, un moyen pour transporter des produits entre la Martinique et Saint Laurent du Maroni et d’autre part, une solution pour réduire la durée d’acheminement de conteneurs de farine entre la Guadeloupe et Haïti (nous avions fait l’expérience d’attendre un mois et demi pour recevoir une livraison qui devait prendre quatre jours !). Nous avons créé une ligne maritime entre Guadeloupe, Martinique, Trinidad et Guyane. Caribbean Line a ensuite étendu son activité, en renforçant les liaisons maritimes locales et en proposant des rotations sur d’autres territoires, dont Haïti, le Surinam et le Guyana. Caribbean Line dessert aujourd’hui 21 territoires, avec 26 escales, des ports principaux aux plus isolés.

Sur quel critère repose le choix des ports desservis ? 

L’une des spécificités de Caribbean Line réside dans notre effort de déploiement sur des ports secondaires et enclavés. Nous avons un navire adapté à ces ports et capable de transporter tout type de marchandises.

Ces nouvelles liaisons constituent de réelles opportunités pour les échanges locaux dans leur ensemble et diminuent fortement la durée d’acheminement d’une destination à l’autre.

Quels types de marchandises sont transportés ?

Nous transportons des cargaisons de tous les types. Une grande diversité de produits est acheminée sur notre ligne :
la ferraille, l’acier, le bois, les matériaux roulants (camions, voitures, pelleteuse, etc.), les conteneurs variés, des marchandises palettisées, des produits industriels, alimentaires, des produits liquides (par exemple, de l’eau et d’autres boissons en bouteille ou en canette), ou encore des céréales, de la farine et des aliments du bétail, etc.

La liste est loin d’être exhaustive. Nous transportons aussi des usines entièrement démontées. Notre navire est équipé de deux grues qui facilitent et accélèrent les chargements et déchargements, quels que soient les équipements portuaires existants.

À quels autres besoins spécifiques de la région devez-vous répondre ?

Nous sommes une entreprise locale et connaissons bien la Caraïbe. Nous savons faire preuve de flexibilité et de créativité pour répondre aux besoins particuliers de notre région.

Grâce à cette force, il est par exemple possible d’acheminer simplement une palette pour prospecter un marché, au lieu de mobiliser un conteneur complet : cela réduit nettement le risque financier dans la conquête de nouveaux marchés.

Au-delà du simple transport de marchandises, Caribbean Line a aujourd’hui des agents dans chaque port desservi, qui peuvent accompagner les importateurs et exportateurs dans leurs démarches.

Nos clients sont régulièrement confrontés à la barrière de la langue ou à une réglementation parfois complexe. Nous pouvons les assister et les conseiller sur ces aspects également.

Quelle est votre stratégie de développement ?

Caribbean Line est un véritable pont intra-Caraïbes : notre objectif est de continuer à favoriser les échanges commerciaux entre ces territoires, mais aussi avec les États-Unis et l’Amérique du sud.

Nous envisageons prochainement d’acquérir un second navire et de proposer une nouvelle escale au nord du Brésil ; une perspective qui offrirait des opportunités pour les deux régions : l’accès au marché brésilien pour les Caraïbes et de nouvelles zones d’exportation pour le Brésil.

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