Stéphane Hayot est le Directeur général du Groupe Bernard Hayot (GBH). Il dirige aussi la fondation créée par GBH avec l’Université des Antilles et de la Guyane, qui œuvre pour le rapprochement des mondes de l’université et de l’entreprise.
Rencontre, à l’aube de la Journée Outre-Mer Développement (JOMD) 2015.

Vous êtes partenaire de la JOMD depuis sa première 

édition en 2009. Pourquoi y êtes-vous si attaché ?

Stéphane Hayot : La JOMD est un formidable événement qui permet de réunir beaucoup d’acteurs de l’Outre-mer, des personnes qui s’y intéressent et qui s’y impliquent, mais aussi des jeunes issus de la diaspora.

C’est une journée d’échanges très intéressants, qui donnent l’opportunité de mieux comprendre nos régions et les enjeux auxquels elles sont confrontées.

Il existe peu de manifestations où les régions ultramarines se rencontrent dans un même endroit, autour de problématiques communes !

Tous ensemble, nous parlons développement, emplois, carrières et c’est aussi l’un de nos objectifs principaux lors de cette journée : rencontrer des jeunes diplômés, leur donner envie de rejoindre nos entreprises.

Beaucoup de jeunes de nos régions partent en effet après le bac poursuivre leurs études en Métropole, avec parfois une connaissance restreinte de l’économie de leur région et des parcours professionnels qu’ils peuvent y avoir.

La JOMD permet de renouer le contact et de discuter avec cette diaspora.

Notre ambition, à travers cette journée, est de rassurer les jeunes en montrant une image dynamique et valorisée de l’Outre-mer, en exposant des initiatives, des marchés porteurs et des opportunités de carrière.

Chacun d’entre nous, que nous soyons de part ou d’autre des océans, repart de la JOMD avec beaucoup d’énergie et de confiance !

Justement, quel rôle jouez-vous à ce niveau ?

Nous animons un stand où nous présentons les activités de notre groupe, nos différents métiers, nos offres d’emploi. Nous mobilisons pour cela plusieurs de nos cadres
dirigeants et responsables ressources humaines.

Notre Directeur des Ressources Humaines (DRH) intervient également dans les ateliers dédiés aux carrières en Outre-Mer.

L’objectif est, là encore, de donner une image plus proche de la réalité et de montrer le potentiel de nos territoires, qui comptent beaucoup d’entreprises, certes en moyenne plus petites que dans l’Hexagone, mais avec des possibilités de carrières très enthousiasmantes.

Ces ateliers RH, tout comme l’ensemble des conférences proposées au cours de la journée, permettent de dépasser les idées préconçues que l’on peut avoir de l’Outre-mer et d’encourager les jeunes à y revenir.

 

Quels retours tangibles avez-vous des JOMD depuis 2009 ?

Lors de chaque édition, nos responsables ressources humaines rencontrent plus d’une centaine de candidats potentiels, qui constituent ainsi un panel de forces vives. Même si l’engagement ne se fait pas dans l’immédiat, nous voyons des jeunes intéressés par un retour dans leur région à moyen terme, une fois leur cursus finalisé ou après une première expérience professionnelle. Grâce aux quatre éditions précédentes, nous avons pu recruter une douzaine de jeunes, qui occupent aujourd’hui des fonctions d’encadrement au sein de GBH, dans divers secteurs (automobile, grande distribution, production de rhum…) et pour divers métiers (RRH, contrôleur financier, responsable marketing, responsable de production…).

 

Depuis sa création, ressentez-vous les bénéfices de la JOMD ?

Oui ! À plusieurs niveaux. On sent que la manifestation prend de l’importance. Les rencontres permettent de faire tomber certaines barrières et de rapprocher aussi les entreprises du monde social et politique. Les territoires sont valorisés, certes, mais l’entreprise et l’entreprenariat également ! Nous voyons plus loin et espérons aussi toucher les médias et les leaders d’opinion nationaux. Ils commencent à s’intéresser à cet événement et, par là même, à nos activités et à notre potentiel. Ils acquièrent ainsi une meilleure vision de nos territoires, moins stéréotypée. Enfin, comme je vous le disais, la JOMD nous permet d’approcher des étudiants et des jeunes diplômés dont nous avions perdu la trace. Nous menons de nombreuses actions pour favoriser l’insertion professionnelle des jeunes sur les territoires où nous sommes implantés : Fondation avec l’UAG, partenariats avec les EGC et les classes préparatoires, mise en place de formations professionnalisantes…

La JOMD permet de créer des passerelles complémentaires à ces actions. Dans l’Hexagone, les étudiants sont régulièrement approchés par de grandes entreprises nationales ou internationales. Il est important que nous aussi, entreprises ultramarines, soyons visibles.

Au fond, la JOMD est un moment assez exceptionnel où nous arrivons à donner de l’envergure à nos territoires, où nous contribuons à alimenter une image positive et dynamique des départements d’Outre-Mer, ce qui est essentiel pour réussir à faire émerger de nouvelles idées, à attirer des entrepreneurs et des jeunes diplômés ultramarins !

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