Richard Gabriel est le nouveau Président de la CCI Guyane. Il a été élu le 18 mars dernier.

Vous avez été élu Président de la CCI Guyane. Quelles grandes orientations entendez-vous donner à l’institution consulaire ?

Richard Gabriel : Notre feuille de route, c’est ce que nous appelons le Plan Avenir CCI Guyane. Ce Plan, voté en octobre 2014, a été validé par le gouvernement sur la base d’un  rapport de l’Inspection Générale des Finances.

Le Plan Avenir CCI Guyane s’appuie notamment sur deux emprunts. Le premier, de 5,2 millions d’euros, est supporté par le siège et le second, à hauteur de 6,4 millions d’euros, par notre concession aéroportuaire, l’Aéroport Cayenne-Félix Eboué.
Avenir CCI Guyane est donc le plan qui va inspirer toutes nos actions dans les cinq ans qui viennent et le Comité de suivi qui l’accompagne nous permettra de savoir si nous avançons dans la direction que nous avons choisie.

C’est pourquoi je vais m’appliquer à articuler notre fin de mandature autour de ces cinq grands enjeux : enjeu budgétaire, enjeu de services, enjeu d’organisation, enjeu de gouvernance, enjeu de valeurs. Parallèlement, nous allons poursuivre dans notre volonté d’approfondir le dialogue social et l’initiative consulaire, articulés autour de ces trois axes : cohésion, confiance, initiative. La cohésion, pour que nous avancions tous d’un même pas et dans la même direction. La cohérence, pour que nous restions unis face à la difficulté. L’initiative, pour que nous croyions à notre Avenir CCI Guyane.

Rappelez-nous les missions essentielles de la CCI Guyane.

L’appui aux entreprises, aux porteurs de projets et aux secteurs professionnels, et la formation demeurent nos deux missions fondamentales. L’appui aux entreprises et le développement économique, d’une part ; la formation des jeunes, des salariés et des chefs d’entreprise, d’autre part. Ces missions sont largement développées dans nos schémas sectoriels adoptés en octobre 2014. Ces schémas, au nombre de quatre, couvrent : la formation et l’enseignement, l’aide à la création, à la transmission et au développement des entreprises, le développement durable, le développement international. Ils viennent en déclinaison du Schéma directeur de notre Chambre en indiquant notamment, au regard de nos différentes implantations sur tout le territoire guyanais, les principaux axes de développement que nous entendons promouvoir, dans le respect, bien sûr, des orientations du Schéma Régional de Développement Economique.
Ces quatre schémas sectoriels se présentent à la fois comme un support de présentation de nos missions sous forme d’actions clairement identifiées, un support de communication à l’égard des ressortissants usagers et clients des services que nous proposons, un support de contractualisation avec nos partenaires publics et privés, un support de pilo-tage de l’action de notre Chambre à moyen terme.

Le 30 mars dernier, la CCI Guyane a décerné à dix entreprises locales le logo Produit de Guyane. Qu’attendez-vous d’une telle opération ?

Le Logo Produit de Guyane, marque déposée à l’INPI, possède à la fois une vocation et un objectif. Sa vocation est d’accroître la qualité de la production guyanaise pour mieux en assurer la promotion auprès du grand public, et son objectif, lui, consiste tout simplement à tendre vers l’excellence.

Produit de Guyane, c’est un label et surtout une garantie d’origine et de qualité. De l’édition 2015, nous avons retenu trois faits marquants : une mobilisation accrue des candidats, une qualité supérieure des dossiers, et un partenariat sans faille de la Région Guyane, de la Chambre de métiers, de la Chambre d’agriculture et des MPI dans le cadre des travaux du Comité d’attribution. Je voudrais remercier ici toutes celles et tous ceux, artisans comme entrepreneurs, qui nous ont fait l’honneur de solliciter l’attribution de notre label. Pour nous, à la CCI Guyane, ces hommes et ces femmes sont précieux. Ils font montre d’un esprit entrepreneurial fort que nous entendons d’une part, encourager par la constitution d’un Club des entreprises du Label, afin que la chaîne de l’excellence se renforce, et d’autre part, diffuser auprès d’un large public, en particulier chez les jeunes,
y compris à l’université et dans les lycées professionnels.