Tania Marcellus Jean-Alexis est à la tête de Conceptuel, l’agence de communication/coordination du Tour de Martinique pour la Fédération des Yoles Rondes de Martinique. Communication officielle, attachée de presse, régie publicitaire, ses missions sont nombreuses. Et à J-20 du départ du plus grand événement sportif de l’île, elle a bien voulu s’arrêter quelques minutes (un challenge pour elle) afin de nous dévoiler son parcours, ses engagements, ses hobbies.

Tania, depuis quand accompagnez-vous la Fédération des Yoles Rondes ?

Tania Marcellus Jean-Alexis : Nous avons couvert le 7e tour et nous en sommes à la 31e édition, ça fait 24 ans que l’agence Conceptuel (qui n’avait que deux ans) travaille avec la Fédération. C’est dire si nous avons vu le Tour grandir et prendre de l’ampleur.

 

Que faisiez-vous avant de monter l’agence ? 

Au terme de ma formation de journaliste, j’ai créée mon entreprise individuelle, Editions Promotion pour exercer. j’ai à mon actif la rédaction et réalisation de magazines de collectivités et des plaquettes institutionnelles. Devenus ensuite l’agence Conceptuel, nous avons élargi les activités :
impression, conception graphique et conseil en communication. Aujourd’hui, travailler avec mes huit collaborateurs me permet de dégager du temps (une vraie gageure) pour me consacrer à une passion, la vie associative. Pour moi, il est primordial de se mobiliser pour des projets collectifs, de donner son temps et d’engager ses compétences dans des actions bénévoles. J’aime ça !

En tant que journaliste puis communicante, le Club Presse de Martinique a fait partie de mes premiers engagements. Un des plus beaux challenges a été l’organisation du Congrès des Clubs en Martinique dont les invités formaient une brochette de journalistes nationaux parmi lesquels Patrick Poivre D’Arvor, Christine Kelly.

Une partie de mon temps est aussi consacrée à la Chambre de Commerce et d’Industrie, dont je suis membre au titre du MEDEF. Je participe à de nombreuses commissions et suis vice-présidence de la commission entreprise.

Pour le Réseau Entreprendre, mon implication va au-delà de ma mission de secrétaire générale. C’est une adhésion totale à nos trois principes d’actions fondamentaux que je vous cite pour résumer cet engagement : « L’important, c’est la personne, le principe c’est la gratuité, l’esprit, c’est la réciprocité ». L’accompagnement de chefs d’entreprise bénévoles auprès de jeunes s’avère aussi indispensable que motivant. Imaginez, pendant trois ans, nous, chefs d’entreprises, tels des tuteurs, encadrons et conseillons de jeunes créateurs. Quelle démarche nourrissante que cette contribution à bâtir l’avenir économique de la Martinique.

L’autre association pour laquelle je m’investis est le Conseil de Développement de l’Agglomération Centre (CACEM), dont les membres, experts civils dans des champs de compétences variés, ont pour mission de donner aux élus un avis consultatif sur les grands chantiers et thématiques d’intérêt général. Cette démarche s’inscrit dans une politique participative pour une société responsable. Un précieux écho de la population sur la vie communautaire. En tant que femme (et pourtant non féministe), je suis aussi membre de Femmes 3000 qui œuvre pour la promotion de l’entreprenariat au féminin. Dans cette optique, j’ai aussi rejoint le GIE (association des commerçants du Centre Commercial de Place d’Armes), dont la présidente, fraîchement élue, est une femme.

 

Un emploi du temps aussi chargé vous laisse-t-il quelques parenthèses pour vous consacrer à vous ?

Oui, depuis longtemps, je fais de la voile traditionnelle ! Une passion d’une vingtaine d’années… A cette époque, avec des copines, nous avions monté un équipage de bébé-yole exclusivement féminin. Lorsqu’on a visé la grande yole, on nous a signifié une fin de non-recevoir. Pour pallier à ce refus, il y a 15 ans, nous avons créé la première yole mixte avec quatorze hommes et quatorze femmes. Pas facile de s’imposer dans un milieu marin plutôt macho. Ainsi, beaucoup d’hommes sceptiques nous considéraient d’un air moqueur. Finalement, des équipiers audacieux nous ont rejoints pour relever le défi. Résultat : 7e sur 21 équipages dès notre première participation au Tour ! Une performance qui a modifié les mentalités, puisque aujourd’hui trois équipages sont mixtes et notre yole (avec huit filles) est 4e au Championnat. Ce “succès”, nous le devons à la confiance de notre sponsor, le SMEM/Tiboug Énergie, au dynamisme de notre président/coursier dynamique, Philippe Jean-
Alexis, et surtout à notre patron prestigieux, Georges-Henri Lagier, recordman du Tour, assisté de Johann Jacqua, vainqueur du tour de Martinique et seul coursier de yoles qui participe aussi au tour de France à la voile, et à notre valeureux équipage mixte.

Rendez-vous dans quelques jours pour vivre d’autres grands moments !

Propos recueillis par Marlène François