Catherine Fatier : parcours à la loupe 

Catherine Fatier est née à Rouen. Elle a six ans quand ses parents reviennent en Martinique où elle mène sa scolarité jusqu’au baccalauréat. En métropole, elle étudie l’optique/lunetterie et de retour au pays, elle pratique son métier pendant quatre ans en tant que salariée. Galvanisée par son expérience et un dynamisme inné, elle décide alors, à 28 ans, d’ouvrir son propre magasin d’optique, “Style Optique” à Sainte-Marie, devenu depuis “Clin d’œil” il y a 17 ans. Aujourd’hui, elle nous livre son amour du métier. 

Votre magasin se trouve à Sainte-Marie, mais vos clients viennent des quatre coins de l’île. Quel est votre secret ?

Catherine Fatier : J’aime mon métier et en permanence, je cherche à soigner l’accueil, le service, le travail. Une rigueur reconnue par une certification ISO 9001, que je suis seule opticienne indépendante à posséder en Martinique. Un gage de qualité pour l’ophtalmologiste, la sécurité sociale et mes clients… En étant audité annuellement sur toutes les étapes précédant la livraison (accueil, montage, service après-vente…), le magasin s’est vite taillé une réputation par le bouche-à-oreille. De ce fait, beaucoup de clients viennent de Fort-de-France (où les opticiens ne manquent pourtant pas) et parfois même de plus loin. Mais ce statut, il faut l’assurer dès qu’un client franchit la porte. Il est alors pris en charge par un seul interlocuteur, du début à la fin. Bien mieux que des vendeurs, nous sommes de vrais conseillers, des experts. Et si, malgré tout, un client revient avec une insatisfaction, il faut saisir cette opportunité de l’écouter, répondre à sa demande et récupérer sa confiance.

Quelles sont les autres clefs de votre succès ? 

Les conseils personnalisés. Réussir à allier la fonction, la technologie, les matériaux (sous nos latitudes, ils doivent être performants) et l’esthétique. C’est capital. La pratique des examens de vue représente un autre atout. Mon diplôme universitaire en optométrie me permet de faire un bilan visuel approfondi. Dès lors que le patient détient une ordonnance de moins de trois ans, le remboursement des mutuelles s’effectue alors normalement. D’autre part, si un client ne peut venir à Sainte-Marie, je me rends chez lui (service à domicile). D’autres services mis bout à bout consti-tuent une valeur ajoutée. Par exemple, la gravure sur verre. Rien de tel qu’un dessin ou un strass pour personnaliser des lunettes. Afin de garantir encore cette unicité, je ne propose qu’une seule monture par modèle. Les collections sont signées des dernières tendances puisque je visite les salons internationaux de New York, Las Vegas, Milan et Paris.

Vous n’avez jamais été tentée par une franchise ?

Non, je revendique mon indépendance. En restant libre (et exigeante) sur le choix de mes fournisseurs et sur l’agencement de mon magasin, j’oriente moi-même mon positionnement. Cette liberté me permet aussi de décider des offres accordées et donc d’être concurrentielle.

Les clients apprécient ça aussi…