Savez-­vous que l’on peut ressentir une douleur à l’épaule alors que c’est jusqu’au genou qu’il faut être manipulé ? Dans ce cas ­là, un conseil : foncez chez un ostéopathe. Mais laissez-­moi vous conseiller un praticien sérieux, fin et formé aux toutes dernières techniques : Vahé Clotilde.

En passant la porte du cabinet de Vahé Clotilde, au Village de Jarry, nous pensons faire la simple connaissance d’un professionnel et découvrir sa pratique. Mais en observant cet homme au regard studieux, nous nous rendons à l’évidence. C’est à une exploration totale que nous allons nous livrer, celle d’un univers reconnu pour ses infinis bienfaits : l’ostéopathie.

Traiter les restrictions de mobilité 

L’ostéopathie est une méthode de soin strictement manuelle qui permet au praticien de diagnostiquer et de traiter des restrictions de mobilité (au niveau des articulations, muscles, ligaments, tendons et fascias) susceptibles d’altérer l’état de santé. Une pratique précise et exigeante qui possède ses codes et son vocabulaire, acquis par le praticien en pas moins de 5 à 6 années d’études. « Les trois bases de l’ostéopathie sont : l’interdépendance entre structure et fonction, le principe de globalité du patient et la capacité d’auto-guérison du corps », précise Vahé Clotilde.
« C’est-à-dire que nous considérons la plainte du patient de manière globale. Le traitement vise à rétablir l’équilibre de la structure pour retrouver la fonction. Un exemple : en cas de troubles de la constipation, l’ostéopathe teste le colon, ses structures et attaches environnantes, le bassin (formant son cadre osseux) et le rachis (qui influe sur l’innervation de ce même organe). Ceci afin d’en rétablir la mobilité et de permettre un bon transit des résidus alimentaires.
Ainsi l’ostéopathie procède‐t‐elle pour toutes les parties du corps. »

Une séance en trois phases 

Pour quels motifs consulte-t-on un ostéopathe ? « Nous prenons en charge l’appareil locomoteur (lombalgies, cervicalgies, séquelles d’entorses, de fractures, de chutes…) mais aussi les troubles digestifs, les troubles ORL, les troubles circulatoires », détaille Vahé. En l’absence de contre-indication médicale, nous pouvons tous, nourrisson, actif, personne âgée, femme enceinte et sportif, faire appel à l’ostéopathie. « Une séance d’une heure se déroule en trois phases », reprend Vahé. « L’anamnèse d’abord, c’est-à-dire la prise de contact entre patient et praticien, qui permet d’interroger sur les antécédents médicaux, le mode de vie et la profession… tout ce qui m’aide à trouver l’origine de la plainte. Peuvent être en cause la longue pratique d’un sport ou d’un instrument de musique pendant l’enfance, ou l’activité professionnelle par exemple. Je prends aussi connaissance des examens complémentaires (IRM, radio, scanner) qui m’éclairent sur les techniques à employer. »
Seconde étape : observation, palpation et tests. « Je m’assure que le patient ne présente pas de symptômes qui nécessitent au préalable une consultation médicale ou des examens d’imagerie médicale. » Puis on passe au traitement, qui doit redonner aux structures leur équilibre via des techniques adaptées à chacun, différentes selon l’âge et la physionomie.

Des techniques ciblées

« Avec les techniques dites structurelles, on articule dans le sens de la lésion », explique l’ostéopathe. Une de ces techniques comprend le fameux mouvement qui fait « craquer », sensation due au changement de pression dans l’articulation… et pas au frottement des os, comme certains le pensent. Les techniques fonctionnelles sont, elles, des mouvements plus doux qui amènent les structures à retrouver leur amplitude en allant dans le sens le plus aisé des tissus. D’autres techniques dites viscérales sont appliquées aux organes de la sphère abdominale et du petit bassin. Enfin, les techniques crâniennes concernent la micro-mobilité des os du crâne et de la face, et « ont une répercussion positive sur les muqueuses et éléments vasculo-nerveux environnants », explique ce jeune et efficace ostéopathe diplômé de l’école IPEO (aujourd’hui EO Paris) qui, depuis mars 2015, est à la tête de son cabinet.