Le groupe Natural Vibes s’accapare la scène pour l’inonder d’un son éclectique survolté. C’est carré et ça joue à haut niveau. On adore.

Leur musique est multiple, inclassable. Avec sa guitare qui chante, elle se déploie dans cette intersection des musiques tziganes et du jazz américain des années 1930, dont Django Reinhardt fut le père, déclinant le jazz manouche en rythmiques parfois franchement déjantées. Mais leur son complexifie sa définition en alliant une musique de métissage aux ancrages traditionnels, navigant entre ethno-jazz, funk et blues. Les cinq musiciens du groupe Natural Vibes ont, en tout cas, cela en commun : ils bombardent leur pu-blic de lux, décibels et calories à longueur de concert. Ici, pas de pitié pour l’oreille frileuse. On entre dans leur univers explosif ou on rate une vraie bonne occasion de s’éclater.

L’aventure commence il y a quatre ans, portée par deux amis. Carine Renoux est chanteuse depuis l’âge de 19 ans, évoluant dans des univers reggae, mais surtout jazz manouche et ska, car elle aime « la musique qui pulse ». Sur scène, Carine saute et tourbillonne. Jean-Michel Colonna est multi-styles, guitariste autodidacte qui s’est approprié à peu près tout ce que ce monde propose comme guitares – électro-acoustique, slide, banjo, mais aussi guembria et zaz, instrument turcs.

À sa création, Natural Vibes s’en tient d’abord à des repri-ses jazz, blues et funk, « pour apprendre à nous connaître », explique Carine. Puis rapidement passe à l’étape composition. L’envie d’écrire est là. « Mon bel idole » est leur premier morceau, « du jazz manouche avec une touche de blues, le tout sur un texte français », précise la chanteuse. La formation est plébiscitée par le public. « Cela nous encourage à continuer ! », confie Carine. Peu à peu, Natural Vibes s’affirme, s’entoure du parolier Claude Aubouy, de deux choristes et de musiciens : Eunice Varo, bassiste, Jérôme Cafafa, saxophoniste (« les pros du groupe », selon Carine) et Joël Martinez, « le percussionniste qui flirte avec la transe. » Son premier opus, « Natural Vibes », est 100% Gwada : enregistré et mixé en studio à l’école de musique de Samuel Lorre, au Moule, il s’offre une pochette signée par le peintre Alfredus et résonne des chœurs de la chanteuse Jessie René. Ce savoureux album sera disponible dès septembre. Attention, ça décoiffe !

Retrouvez l’actualité de Natural Vibes sur Facebook Natural vibes