Toujours allègre pour présenter l’émission phare de Guyane 1ère, TNT, Tano évoque un métier aussi passionnant qu’exigeant. Papa d’une petite fille de 2 ans et demi, d’ailleurs très fière de le voir apparaître à l’écran, l’animateur évoque le besoin d’ajuster ses projets afin de préserver un nécessaire équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle.

Quel est votre plus beau souvenir TV ? 

Tano : J’ai débuté ma carrière dans l’univers des médias il y a maintenant une trentaine d’années. Beaucoup de souvenirs et de moments forts ont marqué ma vie professionnelle jusqu’à présent, mais s’il fallait retenir une expérience parmi d’autres je dirais qu’il s’agit de « Matin peyi », une émission diffusée sur l’ensemble du réseau, des Antilles à Paris. Dire « bonjour » chaque matin aux auditeurs et « entrer » chez eux pour partager un moment crucial de la journée est une expérience formidable pour un animateur…

Je garde de très bons souvenirs d’instants passés avec toute l’équipe autour de cette émission matinale.

Qu’est-ce qui vous anime au quotidien dans votre
métier ?

Sans conteste, je dirais que le contact et les échanges permanents avec le public sont un véritable moteur. La proxi-mité avec la population fait partie de mon métier et cela est très stimulant ; cependant il faut parvenir à faire la part des choses, car en étant livré ainsi aux auditeurs, la vie privée peut parfois être relayée au second plan…

Justement, comment trouvez-vous cet équilibre ? 

J’aime ce que je fais et je suis profondément touché par les sollicitations du public ; néanmoins, c’est un métier où l’on est très exposé. La famille l’est aussi, il faut lui trouver son équilibre et chercher à le préserver. Pour cela, je m’évade avec les miens durant les week-ends ou les vacances, aux Antilles, mais également en Métropole.

Que représente pour vous l’émission TNT ?

TNT était un défi personnel, un beau challenge en prime time… C’est une émission faite de rencontres dans laquelle les gens se livrent sans retenue, pour informer les téléspectateurs, mais aussi et surtout, les distraire avec bonheur.

Avez-vous d’autres projets d’émission ? 

Aujourd’hui je suis à la recherche de concepts différents à proposer ; j’aspire à plus de stabilité pour faire les choses différemment et pour ne pas avoir à sacrifier ce qui compte le plus pour moi au bénéfice de mon métier.

Vous-même, regardez-vous la télévision chez vous ? 

Oh oui ! Très souvent. Guyane 1ère bien sûr, et toutes les autres chaînes, surtout les programmes thématiques, mais aussi les films, etc. Je suis féru du petit écran ! Je m’endors très souvent devant un film…

Quelle est votre vision sur l’état du paysage audiovisuel français (PAF) en Guyane ? 

À mon sens, il mériterait d’aller plus loin dans les recommandations du conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA). Les Antilles et la Guyane représentent une minorité et nous sommes loin de cet arc-en-ciel qu’on aimerait avoir à la télévision. Il me semble que l’on manque de présentateurs originaires de nos régions par rapport à ce qu’elles représentent et à la qualité des professionnels qui y exercent.

Je pense sincèrement qu’être né en Guyane est une chance, nous devons faire preuve de beaucoup de volonté et de détermination, autant de valeurs qui permettent de se dépasser.