Si la radio est le média le plus vieux du monde, sa consommation se fait de plus en plus grâce aux nouveaux moyens de communication. Sur ordinateur, tablette ou Smartphone, la radio s’écoute aujourd’hui dans n’importe quel lieu et à n’importe quel moment de la journée. José Anelka, Directeur Général du groupe RCI, nous explique comment est abordée cette nouvelle façon de consommer le média radio.

Vous travaillez au sein du groupe RCI depuis plus de 30 ans. Vous avez donc vu les mutations s’opérer. Pouvez-vous nous en parler ?

José Anelka : Quand j’ai commencé à travailler dans l’univers de la radio, le média était programmé et géré par des hommes. Les animateurs étaient de véritables stars et les techniciens programmateurs, des magiciens. Nous pouvions avoir des bugs liés aux directs, des lancements loupés etc. mais, ce sont finalement ces imperfections qui faisaient tout le charme de l’antenne. À l’époque, une exclusivité était un événement. Les gens s’arrêtaient littéralement de fonctionner pour ne pas la manquer. Aujourd’hui, l’arrivée d’internet a changé la donne : les morceaux sont accessibles dès leur lancement sur une multitude de supports, les machines s’occupent de toute la technique et les animateurs sont sur les réseaux sociaux. Nous avons perdu cette part de mystère qui rendait le média si attractif.

Comment appréhendez-vous le passage à l’ère du numérique ?

Je suis nostalgique de la radio d’antan, mais le progrès a tout de même du bon. Lorsque je voyage, je peux par exemple suivre mon journal du matin sans changer mes habitudes, sélectionner les émissions que je souhaite réécouter en podcast ou encore choisir une programmation musicale qui me plaît grâce aux web radios. C’est un luxe de pouvoir se concentrer uniquement sur le programme qui nous plaît et se délester du reste. Le numérique, lui, permet ça !

Selon vous, radio « hertzienne » et radio « numérique » peuvent-elles cohabiter ensemble ?

C’est le cas à l’heure actuelle mais, soyons honnêtes, cela ne va pas durer longtemps. Vous connaissez encore beaucoup de personnes qui possèdent un transistor chez eux ? Moi non… à part moi-même ! C’est presque devenu un objet de collection tant il est rare (rires).

Selon vous, la radio numérique est-elle un pari rentable pour les annonceurs ?

Évidemment, la radio numérique n’a pas de frontière et permet de communiquer dans le monde entier sur un média 100% local. C’est tout à fait pertinent lorsque l’on prend en considération la croissance constante du marketing communautaire et/ou ethnique. En résumé, nous avons un média dont la notoriété et la popularité ne sont plus à faire, qui s’adresse principalement aux Antillais et qui est désormais diffusé dans le monde entier… Une aubaine comme on en trouve peu, vous ne croyez pas ?

Retrouvez toute l’actualité de RCI sur www.rci.fm