La Martinique demeure capable d’attirer sur son territoire des investisseurs ambitieux et il faut s’en réjouir.

Et quand le secteur concerné est celui de l’économie bleue, Contact-Entreprises, organisatrice des “Ateliers de la Mer” est particulièrement intéressée.

Emmanuel Dube nous présente son projet pour la Marina de l’Etang Z’abricot.

Pouvez-vous nous en dire plus sur ce projet ambitieux ?

Emmanuel Dube : Notre projet est ambitieux certes, mais son approche est structurante. Il s’agit d’édifier une marina familiale, haut de gamme, à résonance caribéenne et internationale sur le site de l’Etang Z’Abricot.

Nous avons rêvé d’un projet qui a trouvé écho auprès d’un architecte reconnu mondialement, Jean-Michel Wilmotte. Son agence a su imaginer et développer un projet parfaitement intégré à l’environnement maritime de notre île. C’est une véritable opportunité pour les partenaires locaux et une réelle chance pour la Martinique de rayonner à l’international.

Commençons par le port de plaisance.

Considérons le port de plaisance comme un hôtel multi-étoilé à ciel ouvert. Il doit nécessairement être géré comme un « Hub » dynamique, permettant une itinérance entre l’économie bleue et l’économie verte afin d’élargir l’impact économique des devises apportées par ses visiteurs. Celui-ci bénéficiera d’un très faible impact écologique compte tenu de sa bathymétrie.

En arrivant par la mer, par la terre, ou par les airs, chacun pourra découvrir un monument à la résonance pleine de sens que M. Wilmotte se propose d’édifier : Le Phare de la Paix.

Les abords de la Marina sont traités de manière à offrir un lieu de vie rassurant, cossu, caribéen et homogène. Les quais sont un lieu de rencontres intergénérationnelles entre les Martiniquais et les visiteurs du monde.

Ce qui nous mène à la programmation immobilière à proprement parler.

Oui, sur près d’un kilomètre, ce sont quelques 120 activités et commerces qui se répartissent de part et d’autre de la croisette, avec une vraie logique et une stratégie commerciale dans le choix cohérent des activités complémentaires.

Des commerces à double hauteur, ombragés par des arcades qui s’étendent de part et d’autre de l’hôtel, le long de la croisette. Au surplomb des appartements et sur le plateau haut, appartements haut de gamme, bureaux et activités sont intégrés dans un écrin de verdure.

Nous avons souhaité privilégier aussi la mixité sociale. En effet, plusieurs centaines de logements intermédiaires ont été prévus dans le programme immobilier.

En tout, ce sont donc 215 000 m2 de surface qui seront développés, 3600 places de parking, 1100 places de bateaux.

Pour un coût ?

Autour de 500 millions d’euros.

Concrètement, qu’est-ce que ce projet pourrait apporter à la Martinique ?

Notre économie a besoin de signaux forts et intelligibles. Pour le moment, nous n’avons aucun chantier structurant et dynamique annoncé pour la Martinique et les entreprises en souffrent. Nos estimations portent sur environ 1400 emplois induits et nous sommes nombreux à être conscients que l’avenir de l’économie insulaire passera en grande partie par la mer, incluant l’aménagement de notre façade maritime.