En Martinique, trois écoles de la 2ème chance offrent aux jeunes sans qualification la
possibilité de prendre en main leur destin professionnel. Les équipes encadrantes 
accompagnent leurs élèves dans la réalisation d’un projet réaliste et motivant. Rencontre avec Michèle Pain, la coordinatrice des trois établissements.

Par Marie Ozier-Lafontaine

A Trinité, Fort-de-France et Rivière Salée, les Ecoles de la 2ème Chance, toutes labellisées, accueillent des jeunes âgés de 16 à 25 ans, sortis du système éducatif, sans qualification et à la recherche d’une voie pour s’insérer dans la vie active. « Notre but est de les aider à déterminer les actions à mener pour atteindre cet objectif. Pour cela, nous mettons en place avec eux un parcours personnalisé, afin qu’ils acquièrent les postures et les compétences nécessaires à leur insertion », explique Michèle Pain, directrice de l’école de Trinité et coordinatrice des 3 entités de l’île. A l’issue de ce cursus, ils sont plus de 50% à avoir concrétisé un projet : entrée en formation, embauche ou même création d’entreprise. C’est ce que les équipes appellent les « sorties positives ».

La clé de la réussite, l’implication

Mais comment amener des jeunes, parfois en perte de confiance ou en situation d’exclusion jusqu’à ce résultat ?
La réponse réside, selon Michèle Pain, dans l’écoute et l’approche individualisée apportées par les équipes, mais aussi dans la forte implication des élèves. Chaque jeune est d’abord reçu lors d’un entretien de motivation au cours duquel il échange avec les encadrants de l’école, la Mission Locale, Pôle Emploi et des représentants d’entreprises. L’objectif est de connaître ses attentes et de l’informer sur l’accompagnement  que l’école pourra mettre en place.
« Dès le départ, l’élève doit comprendre que la réussite n’est possible que s’il s’investit. Nous sommes à ses côtés au quotidien pour que son projet aboutisse, tout en le poussant à se responsabiliser » précise Michèle Pain.

Une fois intégrés dans le cursus, les inscrits restent en moyenne 10 mois au sein de l’école. Mais cette période varie en fonction des objectifs de chacun et du temps nécessaire pour assimiler l’ensemble des connaissances et des savoir-faire dont il a besoin. Les élèves acquièrent ou approfondissent des compétences telles que l’informatique, le français ou les mathématiques. « Chacun bénéficie d’un programme et d’un planning créés et ajustés chaque semaine en fonction de ses progrès et de ses axes d’amélioration », explique Michèle Pain. Jusqu’à l’obtention de son Attestation de Compétences Acquises.

Une action collective

Cette stratégie ne serait pas réalisable sans une forte collaboration entre les 3 écoles, à tous les niveaux : partage d’outils pédagogiques, formation, mise en place de projets avec les élèves, organisation de manifestations… La dernière en date : la Journée Portes Ouvertes du 22 décembre 2015 à l’école de Trinité, avec la présence des équipes et des élèves des 3 établissements, mais aussi de leurs partenaires institutionnels et économiques. « Nous travaillons en synergie avec Pôle Emploi, les Missions Locales, les entreprises, notamment via le réseau de Contact Entreprises », ajoute Michèle Pain. La force du partenariat à l’échelle de la Martinique a d’ailleurs été relevée par le réseau national des Ecoles de la 2ème Chance qui voit dans cette synergie la seule réponse valable au problème de l’insertion des jeunes.

E2C Martinique Nord

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Directrice : Ghislaine Jacques

0596 68 02 51

E2C Martinique Centre

Président E2C Centre, association l’Insertion en action : Monsieur José Blezes,
Rue de la Formation professionnelle

97200 Fort de France

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0596 57 39 56