On les appelle nouvelles formes d’emploi et de travail, formes d’emploi et de travail atypiques ou encore particulières. Elles regroupent les modalités d’emploi autres que les CDI et dérogent à la traditionnelle relation salarié-employeur. Parmi elles : le portage salarial, l’auto-entrepreneuriat, le prêt de personnel, la sous-traitance, le télétravail, le travail à temps partiel, le multi-salariat… La diversification et la multiplication de ces formes de travail répondent à diverses préoccupations. Pour les entreprises, recherche de souplesse, de réactivité et de performance prime. Pour les salariés, le moteur est le désir d’évolution professionnelle et d’un meilleur équilibre avec la vie personnelle. Pour les acteurs du territoire, enfin, développement de l’attractivité et soutien à l’emploi sont en ligne de mire.

Les entreprises ont recours aux formes d’emploi et de travail atypiques de plus en plus fréquemment et souvent au coup par coup : de l’intérim pour faire face à un surcroît d’activités, des CDD pour les remplacements, des missions en portage salarial pour une expertise… Pourtant ces formes d’emploi et de travail ne sont pas neutres. Elles peuvent avoir des effets sur la performance de l’entreprise, les relations de travail, le management, la sécurité, la GRH, les parcours ou encore le dialogue social.

Ainsi le marché de l’emploi évolue-t-il, et, avec lui, l’offre de formation. A l’heure où le chômage atteint des records, couplé, dans les DOM, à un faible niveau de qualification et de professionnalisation, les défis sont majeurs en termes de formation, tant pour les étudiants que pour les salariés. Mais nos territoires ont du répondant et s’organisent. Universités et écoles, dont l’enjeu est de proposer des diplômes en adéquation avec les attentes du marché, innovent, s’adaptent, ouvrent leurs portent aux entreprises et se mettent au diapason du monde réel. Les entreprises, elles, misent chaque année davantage sur la formation de leurs employés de demain, motivées en cela par la réforme de la formation professionnelle qui, depuis le 1er janvier 2015, a transformé le droit individuel à la formation (DIF) en un compte personnel formation (CPF) attaché à la personne du salarié, et non au contrat de travail.

Parce que la formation d’aujourd’hui représente le développement économique à venir de nos territoires.