Forte de deux cabinets sis à Jarry et Saint-Martin, l’équipe juridique du Cabinet Sarda assure des conseils et des représentations juridiques performantes dans divers domaines. Des années d’expérience et des connaissances spécifiques lui permettent de proposer des solutions ciblées et personnalisées. Rencontre avec Maître Michaël Sarda, avocat au barreau de la Guadeloupe.

Propos recueillis par Julie Clerc

Comment devient-on avocat ?

Maître Michaël Sarda : C’est avant tout la solide détermination de devenir avocat qui est à l’œuvre. Nos études sont relativement longues : la plupart des avocat valident au moins un master en droit (bac +5), une année de préparation à l’examen d’entrée à l’Ecole d’Avocat puis deux années d’école en alternance avec stage afin d’obtenir le CAPA (certificat d’aptitude à la profession d’avocat). Or, pendant ce laps de temps, il convient bien sûr de financer la vie courante, ce qui, pour nombre d’étudiants, est une réelle gageure. Autrement dit, il est utile de bien connaître la profession d’avocat et ses multiples visages pour s’engager dans cette voie avec, en ligne de mire, un objectif précis et défini.

Des expériences, des valeurs ont-elles présidé au choix de ce métier ? 

Un grand nombre d’avocats, à un moment de leur vie, ont été confrontés à une injustice et se sont interrogés, alors, sur le moyen d’intervenir, de venir au secours du plus faible, de faire preuve d’humanité. J’ai eu cette expérience tout jeune. Un enfant de mon collège, avec lequel j’entretenais de bonnes relations, devait comparaitre devant le conseil de discipline pour des actes qu’il n’avait pas commis, et dont il n’avait pas dénoncé les responsables – des enfants avaient dégradé une classe avec feutres de couleurs, corbeilles d’eau et graffitis de papier, au vu et au su de l’ensemble des autres élèves. Je m’étais rendu auprès du proviseur pour « plaider sa cause », faire valoir que cet enfant n’était responsable d’aucune dégradation et qu’en outre tous ses camarades avaient peu ou prou connaissance de l’identité des auteurs des faits. Ne pouvant pas se faire assister par un conseil, ce camarade de classe dut accepter la sanction « tête baissée » devant le conseil de discipline. Je me découvrais alors un sentiment de justicier « en herbe », qui n’a cessé de croître au fil des expériences, et ne m’a jamais quitté depuis, même s’il est plus mûr. Une énergie presque vitale me pousse à me donner à 100 % dans la défense de mes clients.

Quels sont vos défis quotidiens?

Le premier, et pas des moindres, consiste à gagner les dossiers qui nous sont confiés. Les collaborateurs de mon cabinet mettent tout en œuvre pour que nos clients obtiennent gain de cause. Offrir le meilleur service possible à notre clientèle – ce qui demande un fort investissement en temps et en moyens – est un défi de tous les instants.

Une autre gageure est le respect des délais. Aujourd’hui tout va très vite et nous devons tenir des échéances strictes alors même que nos obligations administratives, chronophages, sont de plus en plus importantes.

Quel est, selon vous, le rôle de votre profession dans la société actuelle ?

Le rôle de l’avocat a beaucoup évolué. Il ne s’agit plus seulement de secourir « la veuve et l’orphelin ». Le droit est partout et l’avocat intervient, de ce fait, dans tous les domaines, même les plus inattendus. En outre, l’avocat a de plus en plus un rôle de conseil et de médiateur pour, par exemple, parvenir à un accord transactionnel. Il est l’interlocuteur privilégié dans la résolution des conflits, que ce soit devant les tribunaux ou en dehors de ceux-ci.

Comment va évoluer ce métier ?

Il va se diversifier, que ce soit en termes de domaines d’intervention (écologie, communications etc.) ou de dynamique de conseil, de médiation, de négociation et de résolutions des conflits par transaction. Si l’on prend l’exemple des Etats-Unis, qui souvent nous donnent des indications sur l’évolution de notre société, la plupart des dossiers s’achèvent par une transaction, c’est-à-dire par une solution qui n’est pas un jugement.

Maître Michaël SARDA,
Avocat au Barreau de la GUADELOUPE,

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