Le succés de la nouvelle ligne reliant le Brésil à la Guyane ne laisse planer aucun doute. Depuis un an, les ATR 72 /600 de la compagnie brésilienne AZUL assurent les trois liaisons hebdomadaires avec la régularité d’un phénix dans le ciel azuré. Embarquement pour le bilan avec Laura de Reynal, représentante de la compagnie AZUL en Guyane.

Par Nelly Bouveret

Au vu des résultats, la compagnie semble avoir fait le bon choix avec cette destination Guyane.

Laura de Reynal : Bien sûr ! Créée en août 2015 avec deux vols réguliers par semaine, la ligne répondait à un réel besoin puisqu’il n’y avait plus de liaison entre le Brésil et la Guyane depuis 2009. Un mois après son ouverture, nous avons dû ajouter un 3e vol hebdomadaire Cayenne-Belém-Cayenne. A Belém, les passagers ont la possibilité de dix-neuf autres connections le jour même. Cet été, pour fêter ce premier anniversaire, nous allons ouvrir en juillet un 4e vol supplémentaire vers Belém, et le 6 août prochain une ligne régulière Cayenne-Fortaleza-Cayenne tous les samedis avec un Embraer 195 embarquant 118 passagers. Notre agence AZUL ouvre ses portes le 10 Juillet 2016 à l’aéroport Félix Eboué.

Comment AZUL a-t-elle été accueillie en Guyane ?

Avec beaucoup de crédibilité. Nous avons reçu le soutien de l’administration : la Région, la Préfecture, la DGAC Guyane et Paris. Ils ont tous contribué à cette démarche qui a été le fruit d’un travail d’équipe. Nous avons été pris au sérieux car AZUL est une compagnie très réglementaire, très respectueuse de la législation.

Les Guyanais peuvent enfin satisfaire leur désir de voyage au Brésil ?

Oui, si on en croit le bilan de cette première année. Nous développons un marché économique et rentable pour la Guyane pour les agences de voyage, mais aussi grâce aux taxes aéroportuaires qui reviennent à la Guyane. Cette ligne favorise un développement économique, culturel et touristique entre les deux pays. Les Guyanais aiment le Brésil, son exubérance, la samba, le foot et son accueil chaleureux.

La compagnie a-t-elle l’intention de poursuivre sa politique de prix bas ?

Oui, car c’est une des raisons de notre succès. Nous avons une rentabilité de 60% sur cette ligne, ce qui est remarquable. Pour assurer ces prix bas, nous adaptons le type d’appareils à la destination. Nous utilisons des ATR72/600 pour la ligne Cayenne-Belém-Cayenne. Ce sont des aéronefs fabriqués à Toulouse, en France, très économiques. Et puis la société est très exigeante. Elle forme beaucoup ses employés à la discipline, au savoir-faire. Nous avons un engagement : arriver à l’heure. La ponctualité a une énorme importance chez AZUL. Nous sommes connus comme étant la compagnie la plus ponctuelle dans ce domaine. Cela est dû en grande partie au fait que les employés sont satisfaits de leur travail et qu’ils ont les bons outils. Nous disposons d’un maximum de bornes d’enregistrement automatique, d’un maximum de personnel. Dix personnes sont mobilisées pour l’embarquement de soixante-dix passagers

Comment définiriez-vous la Cie AZUL ?

Elle a un potentiel énorme : 11 000 employés, une flotte de 126 aéronefs. Depuis l’aéroport VCP de Sao Paulo où elle a son siège social, la Cie assure 200 vols  réguliers par jours et dessert 109 destinations à l’intérieur du Brésil, une ligne vers l’Uruguay, deux autres vers Orlando et Miami aux Etats-Unis.

AZUL a ouvert les portes vers l’Europe au départ de Sao Paulo. Tout dernièrement, une ligne vient d’être inaugurée vers le Portugal. En ce qui concerne la liaison Brésil-Guyane, nous avons obtenu un accord du gouvernement français qui permet aux Brésiliens se rendant en Guyane française avec un vol aller-retour et un package touristique acheté dans une agence agréée en Guyane, de ne pas avoir besoin de visa sur une période de 15 jours.

Le gouvernement et la Région Guyane saluent le travail réalisé. C’est un peu grâce à vous qui avez préparé cette implantation d’AZUL à Cayenne ? 

Je n’ai rien fait toute seule. Mais c’est vrai que ce fut un vrai challenge et que j’adore ce que je fais. Quand on aime, on ne travaille pas.

Quels sont vos projets ?

La mise en place de vols réguliers vers les Antilles françaises.