Black Kalagan est un slameur atypique. Généreux et soucieux de partager sa passion il anime depuis quelques temps des ateliers de slam pour des élèves de primaire, collège, lycée mais également auprès des détenus de la prison de Ducos. En mai 2015, cet amoureux des mots a représenté la France au Festival mondial de poésie qui se déroulait au Vénézuela.

Quand on interroge Black Kalagan sur son activité les mots sont posés, comme choisis. L’artiste fait du slam depuis 7 ans mais cela fait 4 ans qu’il peut vivre de sa passion.

Depuis quelques temps il partage sa passion en proposant des ateliers aux établissements scolaires (primaire, collège, lycée, campus), aux entreprises mais également au centre pénitentiaire de Ducos. “Je travaille aussi avec des jeunes qui sont en échec scolaire, en difficulté, en voie de réinsertion…”, explique t-il.

Le slam, une activité qui a désormais toute sa place en Martinique

Après des débuts timides; le slam est aujourd’hui bien implanté en Martinique et comme le rappelle Black Kalangan, “le slam a même été reconnu par l’éducation nationale !”

En effet – ludique et créative – l’activité est réellement bénéfique pour les jeunes, “ça permet de s’exprimer, de mettre des mots sur ce que l’on ressent. Bien souvent les jeunes sont frustrés. L’époque actuelle ne leur permet pas de s’exprimer, d’extérioriser ce qu’ils ont à dire”, explique l’artiste.

Le déroulé d’un atelier est simple et le slam se base sur plusieurs grands thèmes comme l’explique Black Kalagan. “Il y a tout d’abord, le texte. Qu’est ce que je raconte ? Pourquoi je le raconte est-ce que je suis crédible, est ce que j’ai des arguments?  Il y a un travail de recherche à faire et il y a un minimum de connaissances à avoir sur le sujet proposé.” De plus, les rimes, la prononciation et la présence scénique sont des éléments importants lors de la préparation du texte de slam.

Une artiste inspiré par la vie quotidienne 

Black Kalagan s’inspire de la vie tout simplement. “C’est mon support premier; je suis un grand gamin, cela me fait plaisir de garder ce côté enfant mais malheureusement la société actuelle ne permet pas de rêver. “

Une association pour permettre aux slameurs de l’île de se retrouver 

Les projets ne manquent pas pour l’artiste qui dès la rentrée prochaine souhaite continuer ses ateliers de slam, de plus Black Kalagan a créé depuis peu “Di y li” une association qui a pour objectif de rassembler tous les slameurs. “Mon but est de monter une plateforme qui permettrait aux slameurs de l’île de se retrouver, créer une dynamique slam et pourquoi pas un vrai tournoi de slam !” conclut – il.

A.O