Une nouvelle banque à la fois puissante et performante, fidèle aux valeurs de proximité et de responsabilité qui répondent aux besoins des clients ultramarins, voici l’ambition de la CEPAC. Nous avons rencontré Serge Derick, membre du directoire de la CEPAC, en charge du pôle Ressources et du pôle Réseau Outre-Mer lors de sa venue en Guyane et aux Antilles Françaises. Nous sommes revenus sur la genèse de ce projet pharaonique qui intègre désormais la Banque de la Réunion, la Banque des Antilles françaises et la Banque de Saint-Pierre et Miquelon en une seule et même structure bancaire : la CEPAC.

Par Coralie Custos

La CEPAC accède à un nouveau stade de son développement. Elle deviendra le 2ème acteur bancaire de l’Outre-Mer et au niveau national, la 2ème caisse du réseau. Pourquoi la BDAF, la BR et la BDSPM ont-elles rejoint la CEPAC ? 

Il faut savoir que nous sommes présents aux Antilles Françaises et à la Réunion depuis plus de 15 ans et que la CEPAC a fait du développement en Outre-Mer un axe majeur de sa stratégie.  Nous croyons pertinemment au potentiel de l’Outre-Mer. C’est la raison pour laquelle les territoires ultra-marins ont fait l’objet d’investissements importants sur les plans à la fois humains et financiers, à hauteur de 30% des investissements réalisés par notre banque depuis 2010 : 15 millions d’euros ont ainsi été consacrés à la rénovation du réseau d’agences. Et nous pouvons vous assurer que du fait des contraintes réglementaires, il était devenu nécessaire pour les banques d’Outre-Mer qui ont intégré aujourd’hui la CEPAC de rejoindre un ensemble bancaire plus important, afin de réaliser les investissements indispensables sur le plan numérique et informatique, impossibles à réaliser  sans cette fusion à grande échelle. Nous enrichissons les offres commerciales et la gamme d’expertises métiers pour mieux répondre encore aux besoins de nos clients. Grâce à ce rapprochement, la CEPAC s’engage, forte de sa solidité financière, à renforcer sa présence sur les territoires, à soutenir des projets d’investissement locaux de grande envergure et enfin à proposer de nouvelles perspectives de développement aux collaborateurs.

Quels sont les avantages et les nouvelles opportunités de ce projet fusion pour nos territoires ?

Ce projet est d’abord un projet favorable au développement économique de l’Outre-Mer puisque son ambition est de construire un acteur bancaire de premier plan fortement impliqué dans le développement économique des territoires ultramarins. L’objectif de la CEPAC : s’engager encore plus sur ces territoires et  devenir un acteur bancaire de premier plan. Cette exigence nous permettra de renforcer notre promesse clients : être une banque de proximité, au service du développement territorial. La naissance de ce nouvel acteur favorisera les projets d’investissements locaux. La CEPAC a une forte capacité d’intervention du fait de sa solidité financière. En additionnant nos forces à celles de la BR, de la BDAF et de la BDSPM, nous augmentons notre capacité d’action et de financement à destination de nos clients sur l’ensemble des territoires d’Outre-Mer.

Du point de vue de vos clients, plusieurs questions logistiques se posent. La première : en intégrant la CEPAC, l’ancienne banque de proximité ne va-t-elle pas perdre sa capacité de décision locale ? 

Nous vous le disions : la proximité est un critère absolument essentiel pour nous. A la fois en Métropole et en Outre-Mer, nous avons choisi de favoriser la prise de décision par les centres locaux afin de leur donner les capacités d’agir au plus près du terrain. Les équipes commerciales de la CEPAC sur les territoires disposent actuellement de niveaux de délégation qui permettent de décider au niveau local de l’octroi d’un certain nombre de crédits. Nos équipes vivent et travaillent sur les mêmes territoires que nos clients. C’est un atout majeur puisqu’elles connaissent parfaitement les spécificités locales. Ainsi, la très grande majorité des décisions continuera à être prise sur place.

Concernant le réseau d’agences et la relation conseiller-clients, quels sont les changements opérés pour  vos clients ?

L’une des étapes essentielles de cette fusion fut la migration informatique. Je ne vous cache pas que cette transition technique a pu causer quelques dysfonctionnements pour nos clients. Nous les entendons et nos équipes travaillent avec réactivité pour accompagner ces changements et répondre aux diverses demandes. En ce qui concerne le réseau d’agences, nous continuerons à assurer notre présence sur toutes les zones couvertes aujourd’hui puisque, pour l’essentiel, seules les agences situées à moins d’un kilomètre les unes des autres seront regroupées. Les évolutions visibles seront la chartre graphique et la signalétique autour des logos qui sont toutes en cours de modification. D’autre part, la CEPAC attache une importance particulière à capitaliser sur les savoir-faire des banques qui vont la rejoindre et qui font leur force aujourd’hui. A titre d’illustration, les activités « Entreprises » et « Professionnels », en plein développement au sein de la CEPAC, bénéficieront de l’expérience cumulée des collaborateurs spécialisés de la BR et de la BDAF. Nous gagnons donc à être ensemble aujourd’hui et nos équipes sont très réactives pour offrir un service de qualité à nos clients.