La révolution des transports en commun à La Réunion est en marche. Dès la fin 2019, la population pourra opter pour un nouveau mode de déplacement avec la mise en service par la CINOR du 1er téléphérique urbain de La Réunion. Le transport par câble reliera trois quartiers du chef-lieu : Chaudron, Moufia et Bois-de-Nèfles. Au-delà d’être une réponse concrète à la problématique Transport, l’ouvrage préservera l’environnement et offrira des perspectives de développement économique.

Au cours d’une concertation publique qui aura duré près de trois mois, les Réunionnais ont été invités à découvrir et émettre leur avis sur le projet de téléphérique urbain de la CINOR, parmi les premiers à se concrétiser en France. Durant cette période, des réunions publiques ont été organisées dans les trois quartiers concernés et de nombreux outils ont été mis à disposition du public, en particulier un site internet dédié, qui regroupe l’ensemble des informations sur le projet.

Ce sont près de 350 personnes qui ont assisté aux réunions publiques, plus de 1000 avis qui ont été recueillis sur les lieux d’exposition, près de 500 questionnaires qui ont été remplis et retournés à la Cinor. Au total, un millier de contributions ont été collectées, puis analysées par un spécialiste du débat public. Premier enseignement : le public plébiscite ce nouveau mode de transport : 85 % considèrent le projet bon pour le territoire et 75 % ont d’ores et déjà exprimer leur volonté d’emprunter ce téléphérique.

Pour affiner le projet, la CINOR a mis en perspective toutes ces contributions, avec ses propres contraintes. L’intercommunalité vient donc de dévoiler le tracé retenu, long de 2,7 km, qui comprendra une cinquantaine de cabines panoramiques et cinq stations : Chaudron, Campus, Moufia-Bibliothèque, Bancoul et Bois-de-Nèfles. La station « campus » notamment, dessert le Crous et l’Université et permet un raccordement optimal avec le futur réseau de transport de la Région, le RRTG. C’est donc sur cette base que les équipes de la CINOR travaillent aujourd’hui pour finaliser les aspects techniques de l’ouvrage et constituer les marchés publics qui permettront de désigner les entreprises en charge de sa réalisation, de son exploitation et de sa maintenance. Le premier coup de pioche est prévu fin 2018 pour une mise en service seulement un an après.

Le futur téléphérique urbain de la CINOR est une belle réalisation qui défie les projets portés par les grandes agglomérations de l’Hexagone. La CINOR transporte chaque année plus de 21 millions de voyageurs. Confrontée à l’absolue nécessité de désengorger les routes et d’améliorer son offre de transport, la CINOR réaffirme son objectif de développer plusieurs lignes de téléphérique urbain. La première est donc sur le point de se concrétiser. « Le public vient de nous donner un signe fort et nous dit qu’il est prêt pour ce nouveau mode de transport ! A nous d’agir maintenant. Nous prenons aujourd’hui l’engagement que notre téléphérique urbain se réalisera. Nous faisons le choix de maintenir le projet dans une enveloppe budgétaire d’environ 45 millions d’euros, pour garantir sa réalisation fin 2019 », précise Gérald Maillot, Président de la Cinor.

Il poursuit : « Ce futur projet tient également compte du développement démographique, économique et touristique des Hauts du territoire Nord et de ses mi-pentes. L’arrivée du téléphérique va contribuer à leur développement. Les stations qui vont être installées seront de véritables gares qui proposeront des connexions avec les autres réseaux de transport et une offre de commerces et de services de proximité. »

Cette nouvelle alternative au tout-voiture ne manquera donc pas d’atouts sur le plan économique, mais aussi sur le plan environnemental. Les infrastructures qui sont prévues limiteront les impacts au sol, préserveront les espaces disponibles et se révèleront, une fois en activité, peu énergivores et peu coûteux.

Le téléphérique urbain de la CINOR devrait, enfin, attiser la curiosité. Bien que sa mission principale consiste à fluidifier le trafic, particulièrement oppressant aujourd’hui, et à encourager les modes de déplacement doux, il deviendra sûrement une attraction touristique, avec de belles répercussions sur le développement des mi-pentes et des Hauts de Saint-Denis.

Avec cette première ligne de téléphérique urbain de la CINOR, c’est toute une roue vertueuse qui s’enclenche avec la promesse de contempler de beaux paysages à vol d’oiseaux, avec un simple ticket de bus !

Le téléphérique urbain de la CINOR en pratique

La ligne de téléphérique urbain de la CINOR sera connectée au réseau de transport existant et s’intègrera aux projets de Réseau Intégré de Transport Moderne (RITMO) porté par la Ville de Saint-Denis et de Réseau Régional de Transport Guidé de la Région (RRTG). Environ 6000 voyageurs par jour sont attendus.

Plus d’infos sur www.telepherique-urbain.cinor.org