Il suffit de regarder autour de soi pour s’en convaincre, la canne à sucre façonne l’histoire, l’identité, le territoire réunionnais. La filière s’est adaptée en permanence aux évolutions de son environnement. Elle constitue un pilier de l’économie de La Réunion : emploi, exportation, innovation… nos champs de canne sont de véritables trésors.

Parfois, il suffit de laisser parler les chiffres : 18 000 emplois directs, indirects et induits dans les domaines de l’agriculture, de l’industrie, des transports, de l’énergie, de la recherche ; 210 000 tonnes de sucre produites chaque année ; entre 40 et 50% de la valeur annuelle des exportations réunion-naises ; 80% des exportations en volume… Voilà un aperçu de ce que représente la filière canne-sucre à La Réunion.

La filière représente 24 756 ha de SAU cultivées par 3 500 planteurs. Elle est organisée autour des deux Sucreries (Bois-Rouge et le Gol), qui réceptionnent chaque année environ 1 900 000 tonnes de canne pour une production de 210 000 tonnes de sucres.

Aujourd’hui, La Réunion est le premier producteur européen de sucre de canne et les sucres spéciaux de canne se déclinent dans une gamme large et complète : blanc, roux, ambré de roux, roux de roux, roux intense, depuis la dosette jusqu’au big bag. Grâce à une politique volontariste, Tereos Sucre Océan Indien s’emploie à améliorer la productivité de ses outils industriels et à satisfaire les exigences des clients en les assurant de la sécurité alimentaire de la production.

Du sucre, mais pas que…

Aussi, les sucreries réunionnaises se sont fortement engagées dans une démarche Qualité, Sécurité, Environnement (QSE) afin de renouveler ou d’obtenir toutes les certifications ISO, gages du respect des standards industriels les plus élevés. En 2009, Eurocanne obtient la Mention Valorisante Produits Pays Réunion pour les sucres roux de qualité, fabriqués par Sucrerie de Bois-Rouge, qu’elle commercialise. Par ailleurs depuis 2016, les sucres de La Réunion ont reçu le label RUP, certifiant la qualité de la fabrication du produit et son origine européenne.

Mais la canne à sucre ce n’est pas que… du sucre. 

C’est bien connu, elle est aussi une source d’autonomie énergétique pour La Réunion. Deux centrales, attenantes aux usines sucrières transforment 540 000 tonnes de bagasse en énergie.

La canne fournit des produits et coproduits utiles aux autres productions végétales ou animales : elle permet de couvrir plus de 30 % des besoins en fourrage et en litière de l’île, les pailles de canne sont utilisées comme protection des sol, les écumes de sucrerie et cendres de bagasse entrent dans la composition d’amendements ou de compost, la mélasse est utilisée comme complément alimentaire pour le bétail, les champs de canne recyclent et valorisent de grandes quantités d’effluents d’élevage produits localement…

Enfin, grâce au centre de Recherche et de Développement eRcane, la canne est un enjeu stratégique. La sélection de nouvelles variétés toujours plus productives et les travaux de recherche à l’avant-garde du progrès génétique, agronomique et technologique participent à l’exportation du savoir-faire réunionnais.

La canne à sucre, produit péï par excellence.