Nos compatriotes ont de la ressource et ça leur réussit. Qu’ils aient choisi la culture ou le business, les Antillo-Guyanais opèrent dans des métiers créatifs, techniques, industriels ou encore intellectuels et ce, à l’échelle locale, nationale ou internationale. Nous avons choisi de mettre en lumière deux femmes, de véritables perles de nos communautés qui n’ont rien à envier à nos voisins.

Myriam Maxo – Architecte d’intérieur et designer 

« Je voulais mettre en place mes compétences de designer dans l’élaboration d’un produit qui pourrait transmettre une émotion. Cet objet, c’est mon Doudou. C’est réellement un objet connecté. Il n’y a pas d’Internet, il n’y a pas de wifi, mais quelque part, il est connecté au cœur des gens ».

Lorsqu’elle débarque à Sarcelles à l’âge de quinze ans, Myriam Maxo n’imagine pas une seule seconde la carrière qu’elle aura par la suite. Et pour cause, cette Guadeloupéenne se tourne d’abord vers la comptabilité en entamant un BTS actions commerciales. Plus tard, elle décide de changer littéralement de branche. Direction Londres où Myriam Maxo intègre le London College of Communication. Elle y étudie durant quatre ans l’architecture d’intérieure.
Altruiste, elle ne veut pas s’arrêter en si bon chemin. Elle souhaite créer « un objet qui donne une émotion tout en étant un objet de maison. Un objet atypique, avec lequel on partage une relation particulière. Un objet dont on aurait du mal à se séparer ». C’est alors que la jeune femme développe une gamme de pièces travaillée avec du wax.  Le doudou DD, sa pièce phare, séduit le monde entier. Une pièce approuvée par des stars comme Beyonce.

Shirley Billot – Fondatrice de Kadalys 

« Ça a été pour moi une grande joie de me rendre compte qu’on peut très bien exporter une image tropicale chic à la française. Cette double culture, on arrive très bien à la valoriser à l’étranger ».

Passionnée de cosmétologie, Shirley Billot décide de lancer en 2012, Kadalys, une marque de produits cosmétiques naturels aux actifs de bananier. À l’origine de ce projet, une question presque obsessionnelle « Et si le secret de beauté se trouvait au cœur des bananeraies ? ». En effet, ce végétal incontournable des Antilles possède des propriétés cicatrisantes, astringentes et apaisantes peu exploitées par la cosmétologie. En outre, en utilisant la banane comme base de travail, Shirley Billot a souhaité « valoriser les forces de sa région et la pharmacopée traditionnelle ». Après plusieurs élaborations de produits et un travail acharné, cette Martiniquaise a su positionner sa marque dans des pays comme le Japon, la Corée, l’Australie, Taïwan, le Canada et dans toute l’Europe. Aujourd’hui, la gamme se compose de produits nettoyants, de soins hydratants et d’huiles protectrices et réparatrices. En bref, Kadalys est un hommage au bananier et au raffinement de la Martinique et de la Guadeloupe.

Retrouvez tous les talents des Antilles et de la Guyane sur www.black-in.com