Titeca Beauport Finance (TBF) est spécialisé dans la joaillerie, la bijouterie et l’horlogerie depuis plus de quarante huit ans en Guadeloupe et en Martinique. Aujourd’hui TBF revient en France métropolitaine avec le site Internet Créolissime. L’occasion pour son directeur, Jean-Marc Titeca Beauport, de présenter sa société et de nous livrer son sentiment sur la JOMD.

Propos recueillis par Alice Colmerauer

TBF c’est avant tout une histoire de famille…

Jean-Marc Titeca-Beauport : C’est ma mère, Ginette Titeca-Beauport qui est à l’origine de tout… En 1968, elle démarre une activité de vente de bijoux à domicile. Puis dix ans plus tard, elle ouvre avec mon père la première boutique Grain D’Or à Pointe-à-Pitre. En 1986, ils s’établissent dans le quinzième arrondissement à Paris, avec une bijouterie au Centre Beaugrenelle, destinée à notre clientèle antillaise en Ile-de-France. Nous resterons présents dans la capitale pendant plus de onze ans, jusqu’à la fermeture du centre commercial. J’intègre le groupe familial en 1991 et crée l’enseigne Eurogold. Aujourd’hui nous sommes implantés dans tous les centres commerciaux de Guadeloupe et de Martinique avec l’enseigne Eurogold pour la gamme diffusion (Diesel, Swatch, Fossil, Festina, Guess). Nous avons également une enseigne prestige avec Grain D’Or (Cartier, Chopart, Hublot, Dior). Nous avons aussi créé notre « private label » : Callas, avec deux points de vente dédiés. Au total nous possédons vingt-deux boutiques, réparties sur les deux îles.

En juillet 2016, vous innovez et lancez Créolissime.net, un site dédié à la vente en ligne de bijoux créoles et antillais. A qui s’adresse ce nouveau site ?

Notre clientèle antillaise en Métropole nous connaît bien en raison de notre précédente présence parisienne. Elle est friande de nos produits. Nous avons créé une plate-forme en Métropole afin de mieux la servir. Les tarifs de nos produits sont les mêmes qu’aux Antilles avec un délai de livraison de quatre jours et mille cinq cents références. Du jamais vu !

Pourquoi soutenez-vous la JOMD ?

Ce rendez-vous de la JOMD est très important. La diaspora est une composante dans la continuité de nos marchés antillais. J’ajouterais que l’attractivité de notre territoire doit être développée. Notre démographie est décroissante. On doit faire venir des jeunes formés, compétents, motivés qui restent de manière pérenne aux Antilles avec une vision de l’avenir plus large, plus ouverte. La JOMD œuvre dans ce sens et c’est une bonne chose.

Pour quels métiers cherchez-vous de jeunes diplômés ? Quels profils visez-vous ?

Nous sommes à la recherche de nombreux talents pour compléter notre équipe : horlogers, bijoutiers, joaillier, conseillers de vente, responsables de magasin, acheteurs, merchandiseur, animateurs réseaux. Nous cherchons aussi des profils féminins. Aujourd’hui, nous comptons plus de 80% de femmes dans nos effectifs. C’est lié à notre activité certes, mais aussi à la modernisation de notre entreprise. Par exemple, mon chef d’atelier joaillier est une femme. Les métiers techniques étaient auparavant réservés aux hommes, ce n’est plus le cas. Cette féminisation est aussi historique puisque c’est ma mère qui a créé l’entreprise… Nous sommes donc une entreprise très féminine impliquée, par notre histoire, dans le tissu économique et social. Ainsi nous sponsorisons l’équipage féminin de « TiBijou » sur le Tour de Guadeloupe de Voile Traditionnelle.

Quelles retombées espérez-vous de la JOMD ?

Ces journées contribueront à donner une image positive des entreprises antillaises. En effet, depuis quelques années, elles se sont structurées et elles n’ont souvent plus rien à envier à la Métropole. Nos jeunes sont de mieux en mieux formés et de plus en plus compétents. Nous avons cinq classes préparatoires aux grandes écoles en Guadeloupe. Il faut que ceux qui souhaitent revenir aux Antilles aient des opportunités.

Quels sont vos projets d’ouverture de marché ?

Notre terrain de jeu est sur toute la Caraïbe ! Et peut-être un retour avec une présence physique à Paris.