Ouvert à la rentrée universitaire 2015-2016, le DUT Carrières sociales, option animation sociale et socioculturelle de l’IUT de Kourou, s’inscrit dans le champ de l’Intervention sociale (ou du travail social). L’université de la Guyane, avec cette offre de formation professionnelle, entend consolider son positionnement dans les grands débats qui traitent les problématiques sociales, culturelles et économiques du territoire guyanais et de l’Amazonie en général.

Le terrain guyanais, du fait de sa dimension historique, présente des particularismes inhérents à ses organisations familiales et sociales. Dès le début de l’ère coloniale (XVème, XVème siècles), les flux migratoires ont fait émerger un processus d’hybridation mêlant des modèles amérindiens, africains, asiatiques et européens. Ce mouvement de contacts entre cultures, nommé aussi « créolisation » (Glissant, 1981) est, bien évidemment, sans fin et s’observe sous d’autres formes dans les contextes contemporains. C’est le changement culturel continu.

La relative faiblesse démographique (252 000 habitants) du territoire guyanais explique, en grande partie, la mobilité d’individus et de groupes d’individus divers. Le projet de société, traduit publiquement par « Les Accords de Guyane »,
s’ouvre sur de gros chantiers impactant l’ensemble des secteurs socioprofessionnels. L’objet social et l’objet culturel dans leur acception scientifique, (l’ensemble des codes inconscients dans lequel s’inscrivent nos quotidiens), constituent le cœur des nombreux projets à venir et en cours.

Le DUT CS animation sociale et socioculturelle repose sur un socle théorique principalement nourri par les sciences sociales et humaines (sociologie, anthropologie, psychologie, psychosociologie, géographie, histoire). Les animateurs professionnels (AP) sont des porteurs de projets : ils les élaborent, les mettent en œuvre et les évaluent. Ce sont des techniciens supérieurs et des cadres capables de concevoir des projets d’animation. Ils identifient sur le terrain, des signes, des codes, savoirs, savoir-faire et savoir-être afin de les contenir, autant que possible, dans des pratiques quotidiennes. L’invention culturelle tient de cela car « la nature de la culture c’est d’être interculturelle » (Saez, 2000).

Les structures du développement durable, de la politique de la ville ou encore de l’économie solidaire, représentent autant de lieux opportuns où l’AP peut s’affirmer comme une valeur ajoutée.