Le projet économique « viable, durable et responsable » est porté par la compagnie minière Montagne d’Or, dans l’Ouest guyanais, un territoire où les retombées attendues en matière d’emplois et de formation sont considérables, comme sera essentielle la gestion de ses impacts environnementaux. C’est l’engagement soutenu par Pierre Paris, le président de la compagnie minière.

Propos recueillis par Daniel Rollé

Montagne d’Or s’affirme comme un projet minier industriel d’envergure. Quelles sont les caractéristiques favorables du site choisi ?

Pierre Paris : Avec toutes les équipes impliquées dans sa mise en œuvre, de sa conception et des études prospectives qui l’ont initié jusqu’à sa réalisation effective, c’est un véritable « projet de territoire » pour la Guyane auquel nous nous sommes attelés. Sa zone d’implantation est d’environ 8 km2 située dans l’Ouest guyanais, à 120 km au sud de Saint-Laurent du Maroni. C’est, il faut le souligner, une zone autorisée pour l’exploitation minière où l’on exploite de l’or depuis 140 ans, à plus de 50 km de toute habitation. La fosse d’exploitation minière occupe une surface de 1 km2, pour un gisement estimé à 85 tonnes d’or. Des caractéristiques de nature, une fois toutes les études de faisabilité achevées et les autorisations obtenues, ont favorisé la mise en œuvre pérenne d’un tel projet en Guyane. Nous préparons actuellement le débat public pour présenter les enjeux du projet à la population guyanaise. Organisé par la Commission nationale du débat public, il se tiendra de mars à juin 2018.

Quelles seront les retombées en matière d’emplois et de formations associées ?

Le projet Montagne d’Or vise 750 emplois directs, répartis sur le site minier, à St-Laurent du Maroni et à Cayenne. Le recrutement vise prioritairement le bassin d’emploi de la Communauté de Communes de l’Ouest guyanais (CCOG). Ce ne sont pas moins de 57 métiers qui seront concernés. Les compétences ciblées sont diverses : production, usine de traitement, suivi environnemental, services administratifs, gestion de la base-vie… Elles concernent tous les niveaux de qualification : ouvriers, ouvriers qualifiés, techniciens supérieurs et cadres. Pour développer les outils de formation, nous travaillons avec un réseau de partenaires locaux, nationaux et internationaux. Il s’agit, en effet, de mettre en place une filière pérenne de formation aux métiers de la mine, conçue de manière transversale utile à l’ensemble de la filière minière. Ce sont plus de 3000 emplois indirects et induits qui seront concernés, pour un total estimé à plus de 3 milliards d’euros de retombées (réparties entre investissement initial, frais d’exploitation, taxes diverses et retombées indirectes et induites.) L’ouverture, à la rentrée scolaire 2017-2018, de la licence professionnelle VALORESS (Valorisation des ressources du sous-sol) à l’Université de Guyane, portée par l’ensemble de la filière est un premier succès. Elle va former la première génération de techniciens supérieurs guyanais, spécialisés en géologie, traitement des minerais et environnement.

Le volet environnemental fera donc partie de vos priorités ?

Pour nous, il s’agit d’une vraie responsabilité sociale à assumer, vis-à-vis des impacts du projet sur le sol guyanais. Que ce soit pour le traitement par cyanuration en circuit fermé, la gestion des eaux, le transport de produits dangereux, la réhabilitation du site en continu et le suivi : toute notre activité fera l’objet d’une gestion environnementale rigoureuse. Et cela dans le respect des réglementations française et européenne sur l’environnement, les plus strictes au monde.

Quels sont les enjeux d’un tel projet pour la Guyane ?

Outre l’importance des emplois directs et indirects déjà évoqués, il faut souligner l’esprit partenarial appelé à contribuer au développement industriel de la Guyane. Car c’est bien d’un projet de territoire intégré dans une filière minière en pleine mutation vers l’industrialisation qu’il s’agit. Un projet ciblant résolument le renforcement des compétences et de l’expertise industrielle de la filière aurifère guyanaise. Dans l’espace de développement guyanais, le projet Montagne d’Or allie progrès économique et respect environnemental. C’est à la fois son objectif et sa vocation conjointe, dans le cadre d’une relation « gagnant-gagnant » que nous voulons avec nos partenaires et l’ensemble du territoire guyanais.

 

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