La formation professionnelle n’échappe pas à la transformation au « tout numérique ». Ainsi, il apparaît difficile aujourd’hui de différencier les formations qui utilisent des outils pédagogiques vraiment novateurs. La formation immersive, incidental ou social learning ? Spooc ou xMooc ? Seule l’appellation est innovante… Cela n’engage que moi !

Par Paul-Richard Vingadassalom, fondateur de Netactions

Des outils innovants pour les apprenants et les formateurs

Le digital a véritablement « transformé » les formations : les internautes sont de plus en plus demandeurs et habitués aux nouvelles méthodes d’apprentissage. Ils consultent de nouveaux médias (plateforme d’e-learning), notamment via les réseaux sociaux et accèdent à un certain savoir. La formation s’est adaptée en proposant un apprentissage sous forme de séquences fragmentées.

Les nouvelles technologies leur permettent d’animer plus facilement les formations et de proposer des présentations dynamiques aux apprenants. Le numérique facilite les échanges enrichis entre le formateur et son public.

Des formations complémentaires en présentiel

Si les outils web et mobiles permettent aux personnes de se former où bon leur semble, on peut se poser la question de l’intérêt des formations en présentiel. Les deux types de formations vont continuer à cohabiter : la formation distancielle est utilisée pour l’acquisition des connaissances, l’apprentissage de fiches techniques et informationnelles dans des conditions facilitées.

La réalité virtuelle ou augmentée n’est pas aussi efficace que la rencontre entre les personnes dans ce domaine. Aussi, il convient de rappeler que les apprentis accèdent à des formations pour trois raisons : l’acquisition de savoirs, la certification des compétences et l’entretien du réseau professionnel. Le networking est un aspect essentiel, facilité par les formations en présentiel.

Faciliter le partage des compétences 

La formation digitale permet de dessiner une nouvelle formation, plus individualisée, moins uniforme, moins statique et moins descendante : une formation adaptée qui saura aussi utiliser les compétences de chacun. En effet, le partage des compétences en interne peut être formalisé grâce aux outils digitaux. Et c’est là que la digitalisation trouve tout son sens et sa valeur ajoutée ! Elle se dirige vers un partage plus naturel des savoirs : exactement comme dans la vie, lorsque l’on fait appel à « quelqu’un qui sait », pour nous montrer « comment faire ». Ce modèle implique aussi de repenser l’organisation de l’entreprise, car la disponibilité des collaborateurs référents devra alors être intégrée à leur poste et valorisée.