La SARA accueille une soixantaine de stagiaires et une vingtaine de contrats en alternance par an. Coup d’œil sur cette politique d’insertion et d’éducation qui façonne les générations futures, avec Valérie Pavius, directrice des relations sociales et sociétales de la SARA.

Propos recueillis par Mathieu Rached 

Peut-on parler d’une généralisation des contrats en alter-nance ? 

Sans doute oui. Il y a 8 ans on ne comptait que deux contrats de ce type à la SARA, on intègre désormais chaque année une vingtaine de contrats en alternance (professionnalisation et apprentissage) ! Ça fait partie intégrante de notre politique d’insertion et d’éducation. Les formations sont de plus en plus reconnues pour le haut niveau de qualification qu’elles permettent d’acquérir et sont de fait de plus en plus sollicitées. Aussi le catalogue s’enrichit régulièrement de nouveaux intitulés, tel cette année « Licence logistique et transport »
et « management de projet d’affaires ». 

Sur quelle base choisissez-vous vos alternants ? 

En général ils nous sollicitent eux-mêmes, mais il arrive aussi, plus rarement, qu’on fasse cette démarche auprès de certains centres tel l’IFP (institut de formation des pétroles) à Paris qui assure une formation complémentaire au cursus d’ingénieur. De telle sorte que chaque année on recrute deux stagiaires dans leurs rangs. Ceux-là n’ayant souvent aucune attache avec la Martinique, nous leur proposons également un logement. Dans tous les cas, quels que soient l’école et le profil, les alternants sont recrutés sur leur qualité d’autonomie et de responsabilité. 

Les stagiaires SARA deviennent-ils ensuite des employés SARA ? 

Ce n’est pas l’objectif en soi du contrat en alternance. Le premier objectif reste pour le stagiaire de mettre en pratique ses connaissances et parfaire ses savoir-faire techniques. Après, dans les faits, on se rend compte que nos stagiaires se retrouvent souvent candidats lors de nos recrutements. Loin d’être un critère d’embauche, c’est assurément un petit plus et par la force des choses, certains stagiaires et alternants finissent par intégrer l’entreprise. 

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Vous accueillez également des collégiens ? 

Oui, on est très fier d’accueillir chaque année de élèves de troisième pour un stage d’observation. Une semaine c’est court, mais ça leur ouvre déjà des horizons, ça leur permet de découvrir des métiers qu’on n’a pas l’habitude de voir, par exemple dans la maintenance, le génie des procédés, la chimie… Ou encore ils s’aperçoivent que la SARA compte des métiers qu’ils n’imaginaient pas trouver ici, tel le groupe de pompiers rattachés à la raffinerie qui les surprend à coup sûr ! Ensuite, dans le cadre de la Bourse Alizés en Martinique, qui chaque année récompense l’excellence des bacheliers, la SARA accueille des élèves de seconde. Sélectionnés sur leur « projet professionnel » au sein de leur lycée, ils viennent une semaine en immersion dans nos services et ceux des quatre autres entreprises partenaires BNP PARIBAS, LEADER PRICE, MEDIAGESTION, SME. Enfin, on compte des stagiaires de tous les niveaux de diplômes, Bac +2, +3, licence, master, école d’ingénieur… Ils sont une soixantaine chaque année à évoluer pendant 4 ou 5 mois sur le site de la SARA. 

C’est une manière en somme de valoriser vos métiers ? 

Pas seulement, l’engagement sociétal de la SARA repose surtout sur la valeur de transmission et d’éducation. Nous considérons que ces valeurs sont aussi portées par la Tradition. Nous avons mis en place plusieurs programmes dans cette veine. Ainsi, nous permettons aux plus jeunes d’apprendre à se familiariser avec la voile traditionnelle sur des bébés yoles. Idem en Guyane où cette approche est centrée sur la pratique de la pirogue, et en Guadeloupe où c’est la tradition des bœufs-tirants qui font l’objet d’une opération de sensibilisation. De même, toujours en faveur des plus jeunes et de manière à valoriser leurs compétences et leurs désirs, la SARA est partenaire des actions telles que « Entreprendre pour Apprendre » dans les écoles, collèges, Post bac et initiative emploi, qui mettent ces jeunes au défi de créer un produit comme s’ils étaient une véritable entreprise ! Il y a deux ans, les jeunes martiniquais du programme ont même été sélectionnés pour aller défendre leur projet parmi d’autres élèves entrepreneurs européens.

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