Le Service d’aide pédagogique à domicile (SAPAD) permet à tout élève obligé de rester chez lui, à cause d’une maladie ou d’un accident, de poursuivre sa scolarité à son domicile. Ce dispositif salutaire est soutenu financièrement par la SARA depuis trois ans. Rencontre avec Pedro Selgi, chef des dépôts Guyane de la SARA et Albert Cézar, président de l’association départementale AD PEP en charge du dispositif.

Propos recueillis par Mathieu Rached

En quoi consiste le SAPAD ? 

Albert César, président de l’AD PEPAlbert Cézar : Le SAPAD est un dispositif départemental géré en partenariat avec l’Éducation Nationale destiné à fournir aux enfants et adolescents malades ou accidentés, une prise en charge pédagogique à leur domicile. Il s’agit ainsi d’assurer la continuité de leur scolarité. Ces dispositifs sont la concrétisation de la circulaire ministérielle du 17 juillet 1998, qui stipule que tous les « enfants et les adolescents atteints de troubles de la santé, quelle que soit leur situation (hospitalisation dans un établissement de santé, soins de suite et de réadaptation, soins à domicile) ont droit à l’instruction et à l’éducation ».

De quand date ce dispositif ?

En Guyane le SAPAD est entré en action en 2014. Avant cela, un service similaire existait déjà mais reposait entièrement sur un seul enseignant qui devait pallier les différentes situations rencontrées. Le SAPAD est géré par l’AD PEP Guyane, une association départementale, et  fonctionne sur un réseau qui permet une organisation plus satisfaisante pour les enfants, les parents et les enseignants. 

C’est comme une extension de l’école ? 

L’idée est de poursuivre à domicile l’action de l’Enseignement public pour tout élève de la maternelle au lycée, malade ou accidenté. Le SAPAD évite la rupture scolaire comme la rupture sociale des élèves absents de leur établissement. Le dispositif maintient un lien avec les camarades et les enseignants par la présence régulière d’un ou plusieurs enseignants de l’établissement. L’objectif est de poursuivre les apprentissages. 

Combien ça coûte ? 

Pedro Selgi : C’est un service gratuit pour les familles rendu possible grâce au partenariat avec l’Education Nationale et la SARA. La SARA accompagne le SAPAD dès le début en permettant la prise en charge des frais de fonctionnement du dispositif. Après les trois premières années de fonctionnement du SAPAD, elle vient de renouveler son soutien financier, soit 15 000 € annuel pour les trois prochaines années qui permettent à l’ADPEP de gérer ce dispositif sur toute la Guyane. Quant au volet enseignement, il dépend de l’Éducation Nationale, qui comptabilise et règle les heures dédiées à cet accompagnement au domicile de l’élève au titre des heures supplémentaires pour l’enseignant.

Comment les cours sont-ils mis en place ? 

Au départ, c’est le médecin de l’enfant qui établit une ordonnance précisant que l’enfant doit rester à son domicile pour quelques semaines du fait de son état de santé. Les parents sollicitent alors le SAPAD et le dossier est transmis au médecin du rectorat qui devra donner son autorisation pour que le service soit mis en place. 

Une fois l’autorisation validée, une réunion pluridisciplinaire a lieu au sein de l’établissement de l’enfant pour définir une feuille de route et les enseignements prioritaires qui seront assurés au domicile pendant cette période. Ce sont prioritairement les enseignants de l’élève qui viendront au domicile de l’élève pour assurer les cours. Tout est réuni pour qu’aucun élève ne décroche du fait de son état de santé.

Association départementale  des PEP Guyane

Pae de Degrad des Cannes 

BP 50161 – 97323 Cayenne Cedex

0594 38 38 64 / 0594 38 72 35 (SAPAD)