L’entreprise reconnue pour la qualité de ses prestations et la sécurité au travail, fête ses cinq ans en septembre. Rencontre avec une cheffe d’entreprise dans le BTP qui sait ce qu’elle veut.
Propos recueillis par Mathieu Rached
Comment êtes-vous devenue entrepreneure ?
Sandrine Guyon : J’ai travaillé pendant dix ans comme commerciale au sein d’une entreprise de BTP. C’est un licenciement qui m’a contrainte à me réinventer et à finalement sauter le pas, acquérir des machines, recruter une équipe de deux ouvriers, les former etc. Aujourd’hui je m’occupe des devis, du secrétariat, de la logistique, du commercial et je suis aussi sur le terrain en tant que cheffe de deux équipes. Une vraie entrepreneure multicartes. (rires)
Quelle est la spécificité de 1,2,3 Gouttières ?
J’ai tout de suite voulu investir dans mes propres machines pour pouvoir gérer sur place et assurer la qualité. Aujourd’hui on a trois imposants équipements de plusieurs tonnes chacun. La machine à tuyau nous permet de produire sur-mesure le tuyau d’écoulement à la taille nécessaire, là où la majorité de nos concurrents commandent des tuyaux tout prêts, de taille standard, qu’ils adaptent ensuite en les raccordant entre eux. Une coudeuse électrique était aussi indispensable pour des raccords nets entre les gouttières et le tuyau d’évacuation. Surtout, nous avons fait l’acquisition d’une chenille nacelle élévatrice, ce qui nous distingue là aussi de la concurrence et nous permet de réaliser des chantiers sur des immeubles, jusqu’à vingt-deux mètres de hauteur.
C’est difficile de faire sa place dans un univers très masculin en tant que femme ?
(rires) Pas du tout. Les univers d’hommes ne m’impressionnent pas, j’ai grandi avec trois frères et un papa dans le bâtiment. Aujourd’hui j’encadre quatre employés avec qui ça se passe très bien. Au delà de l’aspect homme/femme, ce qui compte c’est d’abord le rapport de chef d’entreprise avec ses employés. Chez moi, tout le monde est équipé des pieds à la tête par l’entreprise, formé comme il se doit au travail sur nacelle etc., et sensibilisé à la relation client, à l’image qu’il gardera de nous. Ce sont de petites choses mais sur un chantier, nos équipes ne doivent rien laisser traîner derrière elles, bout d’aluminium, cannette ou autre. Le client ne doit pas voir qu’on est venu !
Vous avez d’ailleurs été récompensée pour cette qualité de service et ces valeurs d’entreprises ?
En 2017, nous avons remporté le prix Arts et Métier de la Chambre des Métiers. Et en 2016, j’ai reçu le prix coup de cœur de la région, dans le cadre du salon Ose, qui saluait ce qui, pour nous, fait partie de la routine de travail à savoir que nos outils de travail soient propres, entretenus chaque semaine et que nos employés soient toujours impeccables et équipés. Je suis très exigeante au niveau professionnel… c’est ce que je dois aux clients et ce qui a plu au jury !
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