Me Charles Nicolas – bâtonnier 2019-2020 : action, concertation, dialogue

EWAG

Au terme d’une campagne ordinale menée tambour battant, Charles Nicolas a reçu, le 9 juin dernier, de ses pairs du Barreau de Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barthélemy un plébiscite largement majoritaire (52,05% des suffrages exprimés) pour redevenir – dès le 1er tour, fait historique ! – dix ans après une première mandature* (en 2009-2010), nouveau Bâtonnier de l’Ordre des Avocats pour les années 2019-2020. Extraits de ses argumentaires (musclés)
de campagne.

Par Daniel Rollé

« Permettez-moi [chères consœurs, chers confrères], ces deux prochaines années, de placer l’action ordinale au centre de nos préoccupations pour : 

POURSUIVRE notre renouveau, en faisant de notre récente Maison de l’Avocat, notre lieu privilégié de rencontres confraternelles et d’échanges professionnels, à travers les formations sur place et par visio-conférence, sous la direction de l’EDA [l’École des Avocats de Guadeloupe, ndlr] ;

CONTINUER le travail efficace avec nos nouveaux partenaires financiers, dont les résultats nous permettent désormais d’envisager sereinement le financement des projets de demain ;

RENFORCER la visibilité de notre profession par la publicité fonctionnelle ordinale, pour rappeler les compétences habituelles de l’avocat, mais aussi faire connaître ses champs d’interventions nouveaux (mandataire en transaction immobilière, agent sportif, fiduciaire) comme le font toutes les professions réglementées qui, à travers une communication dynamique, s’im-posent dans nos domaines de compétence du fait de notre silence ;

ASSOCIER à notre « culture juridique » la « culture d’entreprise », par des formations en gestion, nos cabinets n’échappant pas à la dure réalité des ratios de rentabilité ;

CONSTITUER des « pôles de compétences on line » pour  partager nos connaissances, faire circuler l’information, ce qui nous rendra plus fort ;

TRAQUER les officines illégales qui grignotent nos parts de marché et qui constituent une vraie plaie dans notre quotidien ;

METTRE EN PLACE avec le jeune Barreau, le Vade-Mecum d’un exercice professionnel offensif, en le  dotant des armes utiles à la pénétration du marché avec de réelles perspectives de développement, dans un contexte économique qui ne fait aucun cadeau. […] Concertation et dialogue ne seront pas de trop pour restaurer l’équilibre d’une balance de la Justice qui ne penche pas de notre coté. »

Me Charles Nicolas, qui s’est félicité du soutien massif que lui ont apporté ses confrères des îles du Nord à l’occasion de cette élection, succédera, dès sa prise de fonction le 1er janvier 2019, à Me Bernard Pancrel, l’actuel Bâtonnier, dont il entend poursuivre l’action de rénovation en profondeur de l’institution ordinale, entamée lors de sa mandature 2017-2018.

*Avant lui, seul l’emblématique Félix Rodes (1925-2015) avait, 45 ans plus tôt, été élu Bâtonnier de l’Ordre à deux reprises. 

Ils ont dit…

Le Droit devient de plus en plus complexe et vaste  avec une cadence soutenue des changements législatifs. L’avocat est indispensable dans la vie du justiciable  et nous nous  devons  d’être encore davantage à l’écoute de nos clients, car nous sommes un territoire où la proximité est peut être plus importante qu’elle ne l’est ailleurs. C’est le sens de notre engagement !

Nous sommes un  barreau jeune qui n’a pas peur de se réinventer face aux défis à venir et notamment ceux portés par  la révolution numérique .  Notre vocation c’est la défense. Qu’elle soit verbale ou écrite, elle doit être la meilleure possible et incarner l’excellence au service du justiciable !

 Notre barreau s’est forgé à travers des influences africaines, françaises, caribéennes. Il est impératif qu’il occupe toute sa place en développant ses relations avec les partenaires internationaux du bassin caribéen. Nous militons pour faire de cette nouvelle perspective de développement  une réalité sur le terrain!

Les 38 Avocats installés dans les îles du nord, conseillent et défendent les justiciables. Notre rôle incontournable doit s’accompagner d’une visibilité accrue de l’Institution Ordinale sur place. C’est le défi que nous devons tous et collectivement relever!