Avec le soutien de la SARA, l’association AGAPÉ créée en 2015, assure la mise en place d’actions d’insertion en faveur des enfants et adolescents fragilisés. 

Propos recueillis par Mathieu Rached 

Affiliée à la fondation apprentis d’Auteuil, l’Association guyanaise apprentis d’Auteuil et partenaire pour l’éducation (AGAPÉ) œuvre en Guyane au service des jeunes originaires du centre des terres, qui s’éloignent de leur communauté pour poursuivre leur scolarité dans les établissements du littoral. Une action locale au plus près des besoins de ces quelques deux cents adolescents qui vivent à Cayenne en période scolaire. Rencontre avec Rayline Robeiri-Linyon et Antoine Duhaut, directrice et président de l’association.

Quelle est la feuille de route de l’AGAPÉ ?

Notre mission c’est de proposer un accompagnement socioéducatif et des actions qui vont permettre de soutenir la réussite scolaire de ces adolescents, de prévenir l’ennui, les déviances, via des activités d’animation, en semaine, les week-ends et les petites vacances. 

Concrètement, comment l’association agit-elle ? 

On propose des prises en charge en dehors des temps de cours et de vie à l’internat ou dans les familles d’hébergement. Cela passe par un suivi social et éducatif et des activités ludiques, conçues pour et avec les jeunes, toujours sur le principe de leur « libre adhésion ».

Quel type d’encadrement proposez-vous ?

On peut organiser des activités sportives, des activités manuelles, les aider dans leur orientation en les guidant pour la rédaction de lettre de motivation, participer à l’aide aux devoirs… Cela dépend des élèves, de leur âge et de leurs problématiques et besoins.

Pourquoi c’est important cet accompagnement ?

En fait, on joue un rôle de médiateur socioculturel, nos animateurs sont du même milieu que ces jeunes Amérindiens ou Bushinengués. On cherche à faire du lien entre les familles et les établissements scolaires afin que ce changement de vie et de milieu puisse être appréhendé positivement par le jeune, au profit de sa réussite scolaire.

Et le partenariat de la SARA vous permet de faire plus d’actions envers ces jeunes Guyanais ? 

Il nous permet de fonctionner et d’exister ! Ça représente une subvention de 10 000 € par an pendant trois ans, qui nous assure une partie du fonctionnement de l’association et nous permet de solliciter des fonds publics. Mais surtout, nous avons face à nous une entreprise et des équipes qui partagent des valeurs communes de solidarité, d’entraide sociale. C’est essentiel dans un tel projet.

Combien de jeunes prenez-vous en charge ? 

Cette année on a monté à peu près quatre-vingts dossiers, et ils sont une trentaine à fréquenter régulièrement l’accueil de jour que nous leur mettons à disposition. Âgés en majorité de 15 à 18 ans, ils sont à un moment charnière de leur vie, où beaucoup de choses se jouent… Par notre présence, nous souhaitons leur permettre de devenir des adultes libres et épanouis.

AGAPE GUYANE 

Angle de l’avenue du général Virgile 

et avenue Charlery

97300 Cayenne  – 0594 31 25 37