L’Organisme de Placement Spécialisé œuvre toute l’année en faveur du recrutement des personnes handicapées.

Par Thomas Thurar

Depuis 1987, la loi oblige les entreprises de plus de vingt salariés à compter au moins 6% de travailleurs handicapés dans leur effectif. Pour les aider à être en règle et permettre l’insertion des travailleurs handicapés, Cap Emploi s’appuie sur son expertise d’Opérateurs de Placement Spécialisé. Nous avons rencontré son coordinateur local, Jean-Claude Azur.

Quel lien unit l’AGEFIPH et Cap Emploi ?

Jean-Claude Azur : Nous sommes le partenaire opérationnel de l’AGEFIPH, un relais sur le terrain pour mobiliser les outils de compensation, afin de permettre l’entrée et le maintien en emploi pour les personnes en situation de handicap. Nous nous adressons aux personnes bénéficiaires de l’obligation d’emploi relevant du milieu ordinaire de travail.

Qu’est-ce qui est plus à facile à mettre en place l’insertion ou le maintien ?

Les difficultés sont nombreuses car le taux d’emploi reste faible dans le secteur privé (2%), même s’il s’améliore dans le secteur public (+ de 4%). La sensibilisation au handicap du milieu de l’entreprise reste l’une de nos priorités, afin de changer le regard porté sur les personnes en situation de handicap. Il faut agir sur les représentations, aider les personnes à accepter leur situation lorsque le handicap survient au cours de la vie (85% des cas) et venir en appui aux employeurs dans la mobilisation des outils et des dispositifs pour recruter ou maintenir l’emploi. Pour que notre intervention soit efficace, elle doit se faire le plus précocement possible. 

Comment améliorer l’employabilité de ce public ?

Il faut agir sur l’accès à la formation. Le niveau de qualification de nos publics reste bas, même s’il s’améliore d’année en année. Nous nous employons, à relever ce défi de la montée en compétences des personnes accompagnées et ainsi leur ouvrir l’accès au marché du travail. A cet effet, nous sommes partenaire du dispositif « YON A LOT » qui a pour objectif de permettre le recrutement de demandeurs d’emploi de plus de 26 ans et non indemnisés, de 50 ans et plus, indemnisés ou non. 

Qu’est-ce qui freine les entreprises ?

La conjoncture économique, cer-tainement, une méconnaissance des outils, des dispositifs à mobiliser… Depuis plus de vingt ans, Cap emploi construit des réponses adaptées aux besoins des employeurs.

Une semaine au profit de l’emploi des handicapés

Cap Emploi se mobilise cette année encore pour la semaine européenne de l’emploi des personnes han-dicapées, du 19 au 25 novembre. 

Point d’orgue de cette semaine : le jeudi 22 novembre, Cap Emploi organise un job dating à l’ancienne aérogare du Lamentin. Des entreprises viendront à la rencontre des demandeurs d’emploi béné-ficiaires de l’obligation d’emploi, pour procéder à des recrutements. Cette semaine européenne sera l’occasion de présenter la nouvelle offre de services de Cap emploi, de l’AGEFIPH et du FIPHFP. La DIECCTE présentera les évolutions législatives intervenues en 2018, notamment la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel.

Démarches & solutions

Il sera aussi question de sensibiliser les employeurs, en les incitant à intégrer la thématique du handicap dans leur recherche de collaborateurs. Ce sera aussi l’occasion de communiquer auprès des entreprises, en leur donnant les clés et en leur expliquant les démarches pour recruter un travailleur handicapé. Dans le cas des personnes, l’objectif sera de leur fournir des solutions pour être autonomes dans leur recherche d’emploi, éventuellement les aider à créer leur entreprise et enfin les préparer aux entretiens de recrutement.

+4%

Il y a 2028 demandeurs d’emploi BOE, soit 3,8% de l’ensemble des demandeurs d’emploi. En 2017, Cap Emploi a permis le placement de 158 travailleurs en Martinique et le maintien de 57 salariés, soit une hausse de 4%, un résultat encourageant.

Cap emploi

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