Un nouveau restaurant thématique casse les codes et nous projette dans une Brasserie-Bar parisienne.

Par Mathieu Rached  

Le propriétaire est un fan de restaurants. Un observateur attentif et un client exigeant à chacun de ses voyages. Du coup, de son propre aveu, « transporter le client qui passe la porte de mon restaurant » est son exigence. C’est cette vision qui l’a guidé au moment de penser et concevoir son concept de restaurant baptisé Le Métro. Il en a fait une brasserie parisienne, une vraie de vraie, dans la plus pure tradition, fidèle à l’expérience que nous en avons tous fait à Saint-Michel, à Saint-Germain ou Montparnasse.

Chemise blanche et tablier noir, cravate pour les garçons, bretelles pour les filles, souliers vernis, le staff virevolte avec la frénésie propre aux adresses parisiennes. Là où l’empressement des uns se conjugue à l’insouciance du moment pour d’autres, ces brasseries où l’on se pique de venir lire le journal, écouter les discussions, se bercer du brouhaha, prendre un café ou un demi et regarder un match de foot, observer le soleil qui décroît sur la ville, sentir la vie. Les brasseries parisiennes ont cette chose indéfinissable qui permet à chacun de venir y trouver quelque chose. Le Métro, installé rue des arts et métiers (ça ne s’invente pas) à Fort-de-France, ne déroge pas à la règle.

Un air de station de métro 

Le propriétaire et ses équipes jeunes et volontaires ont pensé dans les moindres détails cet univers parisien, recomposé à 8000 kms de Chatelet avec beaucoup de virtuosité. Rien de superflu, tout est à sa place, les tables de café cerclées de laiton, les chaises bicolores en rotin tressé, les pavés de la terrasse, les carrelage blanc du métro parisien et même la voûte inclinée de la station du métro et ses emblématiques panneaux publicitaires s’intè-grent parfaitement à l’espace et l’atmosphère du lieu. Bluffant !
Le reste de l’ambiance appartient à chacun et à tous à la fois. Clients, serveurs, cuisiniers, plongeurs, une certaine frénésie est palpable, la vie se crée, se transforme et s’impose avec délice au comptoir de café.

Cuisine de bistrot 

Les stations et les rames de métro sont un temple à Paris au même titre que la tour Eiffel, les bateaux-mouches, Montmartre ou les Galeries Lafayette. Incarner l’endroit et faire oublier un instant le fuseau horaire caribéen était une gageure pour toute l’équipe. Au bout de dix jours d’ouverture, le pari semble gagné et
« l’andouillette AAAAA a battu des records de commande », s’étonne et sourit le manager. Ouvert du lundi au samedi dès 8h pour un petit déjeuner café croissant, on y mange toute la journée de grandes salades, des tartares, des carpaccio, des burgers, et d’indémodables sandwich jambon-beurre, cro-que-madame et omelette aux herbes. 

Expérience 

C’est une brasserie restaurant et aussi un bar, porté par cette irrésistible énergie. Garçons, filles, Antillais, métros, patron, salariés, tous font vivre le lieu comme si c’était leur ville. Une métropole où tout le monde converge à la sortie du travail pour boire un verre, se détendre, rire aux éclats, commenter la vie, s’éveiller comme des centaines de milliers de parisiens. « C’est bruyant à midi, posé après 14h et couru pour l’afterwork de 17h… Toujours vivant, comme ça devait l’être », sourit le propriétaire, satisfait de ce début en fanfare. Le Métro était un concept, c’est devenu un lieu de caractère, un restaurant thématique où l’on vient chercher et vivre un petit bout de Paris. Pour peu, on aurait envie de fumer une cigarette, déplier le Parisien ou Le Monde, et recommander un café crème, sans craindre cette fois le regard exaspéré du serveur parisien. Paris, en mieux.

Lundi, mardi, mercredi : 8h – 18h

Jeudi fermeture à minuit 

Vendredi et samedi fermeture à 1h

Le Métro

Imm. Be Booster 

Zone Franche de Dillon

0596 74 63 78

le-metro.com