Une révolution est en cours. Rendez-vous le 17 novembre pour échanger autour du projet Ocean Clean Up.

Par Mathieu Rached 

Dans le cadre du salon des Lauréats de Réseau Entreprendre, Bruno Sainte-Rose donnera une conférence jeudi 15 novembre. Cet ingénieur aéronautique, diplômé de l’école CentraleSupelec, a d’abord travaillé dans l’aérospatial avant de rejoindre le projet Ocean Clean Up. Spécialisé dans la simulation de la mécanique des fluides, il a rejoint le projet en tant que bénévole en 2013, avant de devenir, deux ans plus tard, le responsable de l’équipe modélisation. Après plusieurs années de développement et 40 millions de dollars d’investissements, le 8 septembre dernier, le premier dispositif finalisé a été mis à l’eau. Entre Hawaï et San Francisco, Ocean Clean Up a commencé sa récolte de débris plastiques flottants dans l’océan. Echange autour de ce projet d’envergure et d’un enjeu planétaire.

C’est quoi le projet Ocean Clean Up ?  

Bruno Sainte-Rose : La pollution plastique à la dérive dans l’océan est une source de pollution mondiale. Ocean Clean Up est une technologie pour nettoyer les débris plastiques qui s’accumulent dans les zones offshore.

C’est le fameux continent de plastique ?

Plus qu’un continent, on trouve dans l’océan des vortex, des points d’accumulation où les déchets se concentrent et forment des amas, à 1000 km des côtes, loin de l’homme. C’est le jeu des courants de l’océan Pacifique qui génère ce point de rencontre et ce sont ces mêmes courants que nous utilisons pour accéder à ces vortex de plastique et récupérer les débris flottants.

En quoi consiste le dispositif utilisé ? 

Nous avons conçu et développer un « ghost net », un filet fantôme qui dérive, piège et accumule le plastique. Il s’agit d’un flotteur conçu à partir d’un pipe plastique en HDPE, sous lequel est accrochée une jupe de 3 mètres de profondeur. Cette jupe, en géotextile, ne laisse pas passer l’eau, elle ne filtre pas et ne piège donc pas les poissons. Elle agit en réalité comme une raclette géante qui balaye les premiers mètres de l’océan, au gré des courants.

Vous captez le plastique avant qu’il ne se désagrège en micro débris…

Exactement. En ramassant au-jourd’hui les débris plastique plus volumineux, à partir de 1 cm, on ramasse les petits débris de demain.

Quel volume de plastique pouvez-vous récolter ? 

Le système, en forme de U, mesure 600 m de long, il permet de récolter une tonne de plastique par semaine. Tous les deux à trois mois, un bateau vient pour récupérer le plastique récolté pour le ramener à terre et le recycler pour continuer à financer nos opérations.

Jeudi 15 novembre 2018 à 17h

Le salon des Lauréats de Réseau Entreprendre : Les entrepreneurs qui changent le monde 

Manoir des Primevères, Morne Vert, Ducos

Réservation : 

lpeter@reseau-entreprendre.org 

0596 27 36 77