Quelles sont les communes les plus attractives, quels biens se vendent le mieux ? Etat des lieux du marché de l’immobilier avec Catherine Guissard, présidente de la Chambre FNAIM Guadeloupe Iles du Nord. 

Propos recueillis par Willy Gassion 

En quoi le marché de l’immobilier en Guadeloupe est-il hétérogène ? 

Catherine Guissard : l’hétérogénéité du marché provient de la diversité des lieux économiques et des bassins d’emploi. En effet, la zone de Jarry concentre l’essentiel du marché de l’emploi privé. Par conséquent la demande de logement se concentre à proximité de cette zone sur les territoires de Baie-Mahault, Petit-Bourg et des Abymes. La demande pour les investisseurs et les résidences secondaires est soutenue à Saint-François. 

La Basse-Terre est un marché très spécifique, il est soutenu par un fort pouvoir d’achat. En effet la population qui habite dans cette zone est essentiellement composée de fonctionnaires. 

Dans ce marché immobilier hétérogène, les biens qui se vendent le mieux sont les terrains, viennent ensuite les villas et enfin les appartements. 

Notre territoire attire de plus en plus une clientèle venue de l’Hexagone et de l’étranger…  

Plusieurs facteurs peuvent expliquer l’attractivité de notre territoire. En premier lieu, la stabilité des prix et les taux bas, ensuite la stabilité sociale et politique. Enfin la bonne rentabilité de la location saisonnière séduit aussi les investisseurs. 

Prenons deux exemples, celui de Pointe-à-Pitre où le marché de l’immobilier décline et celui du Moule en plein essor. Comment expliquer ces tendances opposées ? 

A Pointe-à-Pitre règne un sentiment d’insécurité, la ville souffre d’un manque d’attractivité. En revanche, Le Moule bénéficie de sa situation géographique. Située sur le littoral, la ville est à la fois une station balnéaire et une région agricole importante. Ces deux facteurs font son dynamisme économique.