Ils sont chefs d’entreprises, à côté de leur activité, ils dénichent, accompagnent et challengent les forces vives  du territoire. Les membres du Réseau Entreprendre Martinique sont au contact direct des Martiniquaises et Martiniquais engagés dans une création d’entreprise, une reprise d’activité ou le développement de leur structure. Rencontre chaque mois avec ces chefs d’entreprise qui font le choix de la transmission et le pari de la création de richesse et d’emploi.

Propos recueillis par Mathieu Rached.

Ingénieur BTP, Jean-Jacques Brichant a dirigé une entreprise de BTP pendant 40 ans. Il agit aujourd’hui en tant que conseil et poursuit activement son engagement au sein de Réseau Entreprendre dont il a été le président de 2015 à 2018.

Pourquoi et depuis quand vous êtes-vous engagé dans Réseau Entreprendre ? 

J’ai toujours été impressionné par l’entrain et la passion de ces jeunes gens qui voulaient développer leur idée en créant une entreprise. C’est  à la fois la consécration de leur envie, et une réponse à un besoin, à une demande qu’ils ressentent autour d’eux. Un accompagnement structuré me semblait aussi indispensable qu’évident. J’ai ainsi participé à la création de l’association en 2011. 

Vous avez vous–même accom-pagné un ou plusieurs filleuls ? 

(sourire) Pas encore ! Si je les ai tous rencontrés en tant que président, je n’ai pas encore été un accompagnateur dédié. Actuellement, je me consacre au développement de la commission reprise-transmission en participant à la création d’un fonds régional d’aide avec les organismes publics (CTM, CDC) et privés (banques).

Que diriez-vous à celles et ceux qui désirent créer leur entreprise en Martinique ?

Je parlerais d’abord de passion, il faut l’avoir pour arriver à son objectif et il faut aussi savoir tout faire et ne rien oublier ; de lucidité, puisque dans un marché aussi étroit que le nôtre, il faut avoir réfléchi à se diversifier, avoir pensé à un plan B ; et enfin de partage, car le pire ennemi de l’entrepreneur est la solitude, il ne faut pas se cacher les difficultés, mais en parler et prendre conseil.

Votre sentiment en tant que chef d’entreprise : que faudrait-il faire pour que la Martinique accueille d’avantage d’entrepreneurs ?

La réponse sera sévère… On devrait agir sur l’image et comprendre qu’un chef d’entreprise n’est pas un patron exploiteur mais un créateur de richesse, garantir une obligation de suivi d’une banque, ne pas se focaliser sur une obligation de résultat à court terme et aussi aider au financement de la communication radio, tv, presse…