Dans nos sociétés, un constat reste édifiant : pour être efficaces et productives, les organisations produisent de plus en plus des effets qui sont parfois dommageables à l’individu : « ça » souffre et surtout, ça souffre en silence, mais « ça » produit ! Les relations se rigidifient, s’abîment au fil de l’eau et un beau jour elles deviennent inopérantes par rapport aux objectifs même de l’organisation. Des résistances à tout changement apparaissent et s’ensuivent des conflits qui se produisent de manière récurrente et à tout niveau.

Alors, que faire et comment faire ?  

Le propre même de toute organisation c’est d’être en perpé-tuel changement. Les entreprises et les personnes n’échappent pas à cette règle. Tout est système, ouvert sur un environnement et nécessite des régulations. Dès lors l’essentiel n’est-il pas de nous adapter en permanence ? Car rien ni personne ne peut rester enfermé dans le creux de nos mains et y demeurer à jamais. Nous avons à prendre les évènements et les gens comme ils se présentent, à les observer, à se demander pourquoi ils arrivent à ce moment là dans nos vies, et comprendre ce que nous avons à en apprendre. Continuer le chemin en tentant de retenir la leçon. Cette dernière est rarement éloignée de la prise en compte de l’humain et de l’amour. 

Qu’entendez-vous par s’occuper de l’humain ?

Cela veut dire, déterminer les points sensibles de votre système humain et les meilleurs leviers de changement. Cela veut dire avoir les clés pour investiguer les ressources de ceux de vos collaborateurs concernés par des problèmes, mettre en avant les enjeux du changement pour chacun, prendre en considération le changement sous contrainte, s’il le faut. C’est aussi apprendre à mettre en évidence la boucle relationnelle qui se met en place dans tout système et les tentatives de solutions qui sont mises en œuvre par chacun et qui entretiennent les problèmes. Ce qui est primordial selon nous, ce n’est pas tant l’attention portée sur l’homme que l’attention portée sur l’interaction de cet homme avec son environnement. Qui sont les personnes, ce n’est pas ce qui importe. Comment ces personnes fonctionnent entre elles, c’est cela qui ouvre la porte des solutions et du changement. Et puisque tout est éphémère, il faut porter l’attention aussi à l’attachement. Ne vous attachez pas au pouvoir, au prestige social, à l’argent tout cela peut disparaître. L’attachement nous rend malheureux car il nous condamne à la possession. Or, dans la vie rien n’est fait pour durer, l’impermanence en toute chose est un principe d’harmonie.

Propos recueillis par Madly Bienville 

Maitre Praticien PNL, formée à l’analyse systémique et stratégique

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