Fin juriste, bon procédurier, doté d’une solide expérience, le Bâtonnier Raymond AUTEVILLE assure la défense et le conseil dans les domaines les plus variés depuis 38 ans.

Propos recueillis par Mathieu Rached 

Face à la plaque du CABINET AUTEVILLE SELAS, à Fort-de-France, on est évidemment frappé par les nombreux titres de l’avocat. Ancien Bâtonnier de l’Ordre des avocats à la Cour d’Appel de Fort-de-France, Chevalier de l’Ordre National de la Légion d’Honneur, Président fondateur de l’Institut des Droits de l’Homme de la Martinique… Le fondateur du cabinet est un ponte, une figure du droit sur le territoire. Il demeure avant toute chose un avocat fidèle à ses valeurs premières de rigueur, loyauté et transparence, dévoué à ses cas et ses clients avec la même passion qu’au début. L’expérience en plus.

En quelques mots, qu’est-ce qui peut caractériser votre cabinet et votre approche des dossiers ?

Bâtonnier Raymond AUTEVILLE :
Notre objectif, est d’agir en toutes circonstances, pour la défense des intérêts qui nous sont confiés. Nous mettons tout en œuvre pour obtenir le meilleur résultat possible. Pour cela, un travail en réseau est mis en œuvre, selon la matière et la difficulté, avec des spécialistes, experts, techniciens, professeurs de droit ou de médecine, ingénieur, bureaux d’étude, architectes, etc.

Votre cabinet exerce ses compétences dans des domaines très variés. Avez-vous néanmoins une spécialité plus marquée ? 

Je suis titulaire d’un Certificat de spécialisation en Droit Immobilier, et Diplômé d’Etudes Supérieures Spécialisées en Assurances. J’ai d’abord orienté le cabinet vers le droit immobilier, de la construction, des baux d’habitation et commerciaux, des successions, de l’assurance, de la réparation du préjudice consécutif à un accident médical, d’automobile ou d’avion. Et puis petit à petit, j’ai mis mon expérience au service de la clientèle dans d’autres branches du droit, responsabilité civile, droit des personnes, droit pénal, droit administratif, droit commercial…

Votre actualité en fin 2018, a été marquée par l’affaire de Monsieur Philippe AURORE, le proviseur du LEP de CROIX-RIVAIL, qui avait été muté en septembre dans le Calvados. Beau succès pour vous ?

En effet c’est une grande satisfaction. Depuis 2016, Monsieur AURORE, recevait chaque année, au mois d’Aout, un arrêté de mutation dans l’intérêt du service, en toute injustice et illégalité. Par trois fois, le juge administratif a fait droit à mes demandes d’annulation de ces arrêtés illégaux de mutation. Malgré cela, en aout 2018, le Ministre de l’Agriculture a muté Monsieur AURORE, dans le CALVADOS, à compter du 01 septembre 2018. J’ai saisi le Tribunal Administratif de Caen. Face à la détermination de Monsieur AURORE, et à ses succès judiciaires, suite à une médiation, le Ministre de l’agriculture a annulé l’arrêté de mutation dans le Calvados, et a nommé Monsieur AURORE, chargé de mission auprès du Préfet de la Guadeloupe, par arrêté du 02 novembre 2018.Vous avez raison, c’est un beau succès pour Monsieur AURORE.

Qu’est-ce qui vous a donné envie d’exercer ce métier ? 

La profession d’avocat est pour moi un sacerdoce. Je ne l’exerce pas pour une raison particulière, je l’exerce tout simplement. Je le fais avec passion et dévouement, depuis mes débuts aux côtés d’un ténor du barreau, le doyen Marcel MANVILLE, qui fut un modèle pour moi.

Vous exercez votre profession d’avocat depuis 38 ans, voyez-vous une évolution dans la nature des sollicitations de vos clients ? 

Oui, j’ai constaté une évolution significative. Les justiciables consultent beaucoup plus qu’avant. L’autre particularité, c’est qu’ils sont de plus en plus pressés. Or le temps judiciaire n’est pas le temps ordinaire…

Existe-t-il une jurisprudence propre à la Martinique ou aux territoires ultramarins ? 

Cette question me donne l’occasion de rappeler que certaines règles de droit appliquées par la jurisprudence nationale ont pris naissance ici. L’exemple type est la règle selon laquelle, les tempêtes tropicales et cyclones ne peuvent constituer, en soit, un cas de force majeure. En effet, en droit, le cas de force majeure est absolument imprévisible. Sous l’impulsion du doyen Marcel MANVILLE, pendant que j’étais son collaborateur, dans les années 1980, cette règle a été jugée par le Tribunal d’Instance du Lamentin, puis par la Cour d’Appel de Fort-de-France et enfin par la Cour de Cassation.C’est devenu la jurisprudence en la matière à l’échelle nationale.

Raymond AUTEVILLE

Avocat à la Cour

Ancien Bâtonnier de l’Ordre

CABINET AUTEVILLE SELAS

51, rue Lazare Carnot

97200 Fort-De-France

0596 73 90 01 

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