Emploi, rééquilibrage du territoire, désenclavement du nouveau centre hospitalier… la Région Guadeloupe est sur tous les fronts pour un aménagement « équilibré, cohérent et solidaire » des Iles de Guadeloupe. Tour d’horizon avec Camille Pelage, Vice-Président du Conseil Régional en charge de la Commission Aménagement et rééquilibrage du territoire.

Propos recueillis par Willy Gassion 

Quels sont les grands travaux entrepris pour transformer le territoire des Iles de Guadeloupe ? 

Camille Pelage : nous avons agi dans plusieurs grands domaines. D’abord, en matière de rééquilibrage du territoire, nous avons réussi à achever la procédure permettant le lancement des travaux d’aménagement de la ZAC de Fromager qui doit doter Capesterre Belle-Eau d’un pôle d’attraction économique. Les travaux seront terminés à la fin de cette année. 

Toujours en matière de rééquilibrage du territoire, nous pouvons nous enorgueillir des travaux de rénovation et de relance de l’hôtel Saint-Georges de Saint-Claude dotant ainsi le Sud Basse-Terre d’un fleuron en matière hôtelière.

Nous avons aussi bouclé les appels d’offres pour la pose de la fibre optique qui doit permettre de résoudre définitivement les soucis de zones blanches dont souffrent les îles du Sud. Nous tiendrons les délais annoncés, à savoir fin 2019 pour les îles du Sud et horizon 2022 pour l’ensemble de la Guadeloupe.

Au titre des grands travaux, il faut citer les travaux de démolition/reconstruction de la cité scolaire de Baimbridge, ainsi que la mise en service du premier Cyclotron de la Caraïbe.

En matière de route, en plus de la mise à niveau opérée sur les routes nationales, nous avons lancé les travaux de déviation de Laboucan Sainte-Rose ainsi que les travaux de désenclavement du nouveau centre hospitalier.

En matière d’économie bleue, nous sommes en cours d’achèvement, dans le cadre du plan OCÉAN, de la première tranche d’aménagement de la Plage de Bouillante. Nous avons retenu 9 plages et sites d’intérêt Régional, qui ont vocation à être notre vitrine en matière d’économie bleue, et 16 plages d’intérêt local. L’objet final, c’est que, à l’horizon 2021, toutes les communes littorales de Guadeloupe puissent disposer d’une plage correctement aménagée pour recevoir le public.

Nous avons aussi entamé les travaux visant à doter Saint-Louis d’une HLP et d’un front de mer, vitrine du potentiel de notre territoire en la matière. Dès l’accord des services de l’Etat et de la Mairie sur le mode de gestion futur des équipements prévus, nous pourrons achever les travaux avant la fin de l’année.

Le Marché d’intérêt Régional (MIR) nous permet tout à la fois de proposer un outil structurant pour la production agricole de la Guadeloupe et de renforcer l’attractivité du Nord Grande-Terre.

Il est à noter que 2019 verra l’achèvement de nombreux chantiers entamés depuis le début de notre mandature. Nous escomptons, optimiser les potentiels de tout l’archipel de Guadeloupe, agir positivement sur l’emploi, l’attractivité et le désenclavement des territoires.

La Région Guadeloupe prône un aménagement “équilibré, cohérent, mais aussi solidaire entre les îles » 

Nous sommes convaincus que notre stratégie visant à associer tous les territoires de Guadeloupe, dont les îles du Sud, permettra de contribuer positivement aux avancées espérées en matière d’emploi, d’activités et de valorisation de nos potentiels.

En plus des projets portés directement par la Région, par exemple, le Lycée de la mer à Terre de Bas, et des programmes d’actions arrêtés avec le Maire de chacune des Communes de Guadeloupe nous accompagnons les communautés d’Agglomération ou de Communes dans la définition et le financement de leur projet de territoire.

La Guadeloupe est-elle bien et suffisamment équipée ? 

Au terme de la mandature, nous aurons, sans conteste, rehaussé sensiblement le niveau d’équipement de l’archipel. Nous aurons amélioré les conditions de déplacement des guadeloupéens. Nous comptons d’ailleurs beaucoup sur l’expérimentation des bus des mers pour soulager la circulation sur nos routes. Plus aucun territoire ne sera isolé en matière d’accès à internet. Nous aurons injecté plus de 30 millions d’euros en faveur de la lutte contre l’habitat indigne (10 millions par année à partir de 2019, en ayant doublé le plafond de l’aide). L’aéroport sera en mesure de participer pleinement à l’essor touristique de l’archipel en nous permettant de traiter, en toute sérénité, plus de 1 million de passagers.

Pour sûr, nous n’aurons pas tout épuisé, cependant, nous aurons établi les bases du nouveau modèle économique que nous appelons de nos vœux et contribuer, autant que possible, au mieux être de notre population.