« Tout est numérique » répète inlassablement Olivier Tesquet sur France Inter. Le journaliste présentateur dont l’émission, rassemble plusieurs milliers d’auditeurs à chaque rencontre, peut se tarir d’avoir choisi une thématique à la pertinence indiscutable.

Avec l’aide du rapport Bravo, nous avons décrypté les scénarios possibles et enjeux liés au tout numérique. Être optimiste face au bouleversement en cours, et à venir, c’est possible. L’importance, étant comme à chaque fois, de maitriser les grandes tendances.

Agnès Buzyn annonçait le 4 juillet dernier, son plan stratégique pour la santé numérique d’ici à 2020. Le gouvernement prévoyant un budget de près de 750 millions d’euros pour développer le secteur.

Les objectifs :

  • encourager la co-innovation entre professionnels de santé, citoyens et acteurs économiques
  • simplifier les démarches administratives des patients
  • numériser les parcours de soins

Si le secteur médical est l’actualité brulante, il n’est pas le seul à ancrer la numérisation dans ses plans stratégiques. Globalement, pour le gouvernement, d’ici 2022, 100% des démarches administratives devront être réalisables, par le contribuable, sur internet.

La marche vers la numérisation s’accélère encore en entreprise, et ce, depuis maintenant vingt ans. Avec les nouveaux outils disponibles, même les tous petits s’y mettent !

La question qui taraude cette société dite numérique, ce sont les conséquences à moyen et long terme. Explications. 

Décryptage du Rapport Bravo 

Le rapport Bravo, la société et l’économie à l’aune de la révolution numérique faisait la prospective, dès 2009, de trois scénarios possibles.

Le troisième fortement espéré, est celui du « Renouveau ». En additionnant les efforts réalisés par l’ensemble des acteurs, l’on envisageait une économie numérique au service et de la croissance verte, et des interactions sociales et de l’emploi, et aussi source de compétitivité de notre économie.

Ce scénario irait de pair avec une croissance moyenne du PIB de 2 %.

Une telle croissance permettrait de diminuer l’endettement et de consacrer des budgets importants non seulement à la pérennité du système social français mais aussi à la lutte contre le changement climatique et au développement d’un système performant de recherche et d’innovation.

Une fracture numérique à résorber dès aujourd’hui 

Alors qu’internet est devenu pour la population active un réflexe quotidien, 12% de la population française est encore victime des inégalités liées aux usages des technologies. Ne pas maitriser l’alphabet numérique et ses outils est un handicap. Il s’appelle l’illettrisme numérique. Désignant à la fois les inégalités d’accès aux équipements et infrastructures, injustices dans l’usage des technologies ou dans leur apprentissage. L’une des solutions : l’enseignement du numérique dans les écoles. Sami Chérif et Geoffrey Gekiere, aux Editions Dunod 2017, dans leur ouvrage Enseigner autrement avec le numérique, reviennent sur les astuces d’enseignement pour assurer la démocratisation du savoir pour tous. La deuxième : les associations. Pour se faire aider, il est désormais possible de contacter des bénévoles comme à Emmaüs Connect où l’on prend le temps de vous aider des démarches administratives pour les plus âgés. 

Toujours plus connectés en Outre-mer 

Près des trois quarts des Français possèdent un smartphone et le mobile est devenu l’outil privilégié pour accéder à Internet, selon le dernier baromètre du numérique. Aux Antilles-Guyane comme à la Réunion, 8 habitants sur 10 se sont déjà connectés à Internet et « le smartphone détrône désormais l’ordinateur pour surfer sur internet au quotidien. » Des raisons à cela ? L’insularité et une culture digitale ouverte sur le monde. Des équipements techniques qui répondent de plus en plus aux demandes des utilisateurs. La fibre optique est en effet, dans tous nos départements, l’un des investissements les plus importants des entreprises de Télécoms. 

La création d’emploi qualifié et les besoins de formation de vos salariés

Cette société du numérique, selon l’OCDE, façonne le nouveau visage d’un marché du travail en pleine transition, marqué à la fois par le déclin du secteur manufacturier dans les pays développés et la croissance des services. Les entreprises des secteurs de pointe créent des emplois à haute technicité dans les STIM. Dans son bilan 2017, le Syntec Numérique (syndicat professionnel des entreprises de services du numérique (ESN), des éditeurs de logiciels et des sociétés de Conseil en Technologies) dresse un bilan favorable. Le marché des services informatiques et de logiciels pèserait plus de 54 milliards d’euros pour 26 800 entreprises et 447 000 emplois. L’enjeu reste donc aujourd’hui sur le recrutement d’experts aux Antilles-Guyane et sur la formation des salariés pour répondre aux besoins adéquats de l’entreprise.

La souveraineté numérique, essentielle pour tout comprendre 

Le règlement général sur la protection des données est entré en vigueur en mai 2018 dans toute l’Europe. Il constituera désormais le cadre dans lequel les sociétés pourront exploiter les données personnelles en leur possession, qu’il s’agisse de celles de leurs employés, de leurs clients ou de leurs fournisseurs. La réforme de la protection des données renforce les droits des personnes, responsabilise les acteurs traitant des données et crédibilise la régulation grâce à une coopération renforcée entre les autorités de protection des données. Il est désormais impossible de se servir des données d’autrui sans encadrement. Pour plus d’informations, n’hésitez pas à vous rendre sur le site de l’Institut de la souveraineté numérique.