À voir

Lettre pour Elena.Théâtre/danse. Spectacle pour enfant, à partir de 7 ans.

En Guyane, au théâtre de Macouria • Samedi 13 et samedi 20 avril à 18h.

Pièce de théâtre Lettre pour Elena
© Jean Charles Verchère

Pour Érika Tremblay-Roy et Christophe Garcia de la Cie La Parenthèse, qui signent la mise en scène et la mise en mouvements de Lettre pour Éléna, tout a commencé par une image : celle d’écrire un spectacle pour trois jeunes filles en robes rouges.

Au rythme de la symphonie tragique de Schubert, Érika a écrit, guidée par l’envie d’un spectacle fougueux et lumineux. Puis il y a eu un premier laboratoire de création, avec la volonté immédiate d’articuler le texte et la danse.

Tout au long de ces premiers moments d’exploration, les deux artistes ont également rencontré des enfants en médiation avec lesquels ils ont nourri cette phase de recherche.

Ce spectacle est comme une broderie, tirée à quatre épingles. Il décline une myriade de petits plis millimétrés entre texte et mouvement, nourris d’une réelle écriture conjointe. Il s’est construit avec une équipe de concepteurs (musique, lumière, scénographie). 

Quelque part en campagne, un matin d’été, Frank, Lucie et
Aïcha jouent, comme chaque jour depuis que l’école est terminée. Un nid d’écureuil, un étang, un tronc d’arbre qui se transforme en moto de course, un rocher, des fraises, du foin, un fossé, une route…

À lire

Le Sérum

Roman de Jean-Laurent Allaguy-Lagrandcourt Ed. Jets d’encre. 140p

Livre Le Serum

Où est-on ? A Londres, au début du XX° siècle. C’est une époque glaciale, effroyable. Terrorisés, les Londoniens n’osent plus sortir de chez-eux, à la nuit tombée.

Jack l’éventreur rôde dans les faubourgs peu éclairés. L’enquête pour le démasquer piétine quand apparait la mystérieuse Sarah qui semble « voir » ce que la police ne voit pas.

L’auteur nous embarque dans une histoire qui se confronte à deux mondes : celui de Warren Connor, policier cartésien, très british et celui de la jeune femme, un être surnaturel envoyé en mission à Londres pour que « le bien » triomphe.

La fluidité de sa langue et son indéniable sens du récit font de Jean-Laurent Allaguy-Lagrandcourt, auteur originaire de Martinique, un habile conteur dont le roman se lit d’une seule traite.

Il y a chez lui une jubilation de la langue et un talent certain à inventer des univers et des personnages désincarnés comme ces « anges » qui regardent les hommes et tentent parfois des incursions pour nous remettre dans le droit chemin.

Un roman surprenant construit autour d’une intrigue complexe, captivante et bien construite.

Révélation

L’Artchipel

Entropie • Le 27 avril à 20h30 

Figure montante de la danse contemporaine en Guadeloupe, le jeune chorégraphe Léo Lérus a installé sa compagnie, Zimarel, à Pointe-à-Pitre.

C’est à L’Artchipel, qu’il devait, il y a un peu plus d’un an, effectuer une résidence d’un mois pour poursuivre des recherches sur Entropie, sa prochaine création. Mais le cyclone Maria en a décidé autrement en provoquant d’importantes infiltrations d’eau dans les bâtiments de la Scène nationale.

Il a été finalement accueilli par La Fabrique des Arts de Malakoff à qui il a réservé, en mars dernier, la primeur de sa création. L’Artchipel le reçoit le 27 avril dans le cadre de la manifestation « Temps de danse ».

Entropie s’inspire de l’esprit rassembleur créole. Issu de la célèbre Batsheva Dance Company israélienne et de la compagnie anglaise Wayne McGregor, le chorégraphe s’inspire du gwoka et de célébrations festives comme le Lewoz, qui date de l’époque de l’esclavage.

Accompagné par le designer sonore Gilbert Nouno, Léo Lérus développe une écriture personnelle et sensible, entre héritage et technologie.