Par Willy Gassion
Un mois ! Il fallait bien un mois pour valoriser les langues et cultures créoles, ce patrimoine inestimable.
Du 9 octobre au 9 novembre, la 3ème édition du Festival Le Mois Kréyol se tiendra à Paris, en Ile de France, en province mais aussi au Canada et dans les territoires d’Outre-mer.
Et c’est précisément là que réside l’originalité de cette édition.
Pour la première fois depuis sa création en 2017, le Festival s’arrêtera en Guadeloupe et en Martinique.
Un festival itinérant
« C’est un festival itinérant qui va à la rencontre de ceux qui ont envie de connaître la culture créole. »
« Il a lieu parfois simultanément dans plein d’endroits sur différents territoires », s’enthousiasme Chantal Loïal, directrice du festival.
En effet que vous soyez à Strasbourg, à Clichy, à Paris ou à Aubervilliers, vous pourrez dès le premier week-end de l’ouverture du festival assister à des conférences ou tables rondes autour du créole.
Ainsi, pour ne citer que ceux-là, Corinne Mencé Caster, docteure en sciences du langage, spécialiste des langues, des contacts de langue et des questions de traduction dans la Caraïbe animera une table ronde au Conseil de l’Europe.
Le même jour une conférence consacrée au hip hop, à la musique et à la danse se tiendra à Paris dans le 20ème arrondissement.
Le théâtre n’est pas en reste. A Clichy, Daniély Francisque proposera « Moi, fardeau inhérent » de Guy Régis Junior, la pièce qu’elle a jouée au festival Off d’Avignon.
De l’autre côté de l’Atlantique, le festival Le Mois Kreyol fera aussi entendre sa voix.
La Martinique (19 et 22 octobre) et la Guadeloupe (23 et 27 octobre) accueilleront ateliers, conférences, contes, projections de documentaires…, à l’habitation Fond Rousseau, à la bibliothèque universitaire de Schoelcher, au Cinéstar et à l’hôtel Arawak.
Que vous soyez dans l’Hexagone ou aux Antilles, la Compagnie Difé Kako vous promet « un programme riche et une expérience complète autour des cultures créoles ».
Un festival aussi ambitieux méritait un parrainage exceptionnel.
George Pau-Langevin et Corinne Mencé Caster furent les marraines des deux premières éditions du festival.
Cette année c’est au tour d’Audrey Pulvar de parrainer le festival.
« Au-delà du créole, nous partageons avec ces trois personnalités des valeurs communes. », se félicite Chantal Loïal.
Le Mois Kreyol, à la croisée des cultures
C’est à l’initiative de la Compagnie Difé Kako qui fêtera l’an prochain ses 25 ans d’existence que le Festival Le Mois Kréyol voit le jour.
« Difé Kako est une Compagnie de danse et de musique qui questionne les patrimoines matériels et immatériels entre passé et présent, entre tradition et modernité pour y poser un regard neuf à la croisée des continents et des cultures.
C’est toujours par le biais de la danse que ce questionnement se pose. »
Elle incarne toutes les danses, son corps est fait pour tous les rythmes.
« Je suis danse du tout-monde, clame Chantal Loïal, je mixe les danses africaines (Afrique de l’Ouest et centrale), antillaises (le gwo-ka et le bélè) et les danses contemporaines, mais je pars de ce que je suis. », précise la chorégraphe, danseuse et directrice artistique de Difé Kako.
Entrez dans la danse, suivez Chantal Loïal et partez à la rencontre des langues et cultures créoles lors de ce joli mois d’octobre au festival Le Mois Kreyol.
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