Profiter du confinement pour revoir ses placements financiers ? 

L’économie a beau être considérablement ralentie et la population confinée, difficile de s’arrêter pour réfléchir. Et si c’était pourtant le moment de se pencher sur son portefeuille financier ?

Ingénieur Patrimonial et conseillère en gestion de patrimoine, Eric Mondésir et Hadda Boulasha ont uni leur vision du métier pour créer Antarès Finances Partenaires en 2011.

Chez eux, pas de surenchère autour du « meilleur produit du marché » mais l’attention est donnée au produit « le plus adapté », en intégrant les volets fiscaux, juridiques, droits de succession.

« Aucun client ne se ressemble », justifie Hadda Boulasha, chacun a sa propre représentation des placements financiers, ses projets, ses attentes, ses objectifs, sa capacité de prise de risque, etc.

« Pour bien choisir son produit financier, il faut bien connaître celui à qui on s’adresse et être capable de lui expliquer pourquoi ce choix lui convient, sur tant d’années avec tel objectif, telles garanties », insiste-t-elle.

Un exercice d’expertise et de pédagogie qui interpelle forcément, particulièrement dans la période que nous traversons depuis 5 semaines. La crise du Covid-19 marque une pause dans nos manières de vivre, de travailler, de penser, de nous projeter, peut-être peut-elle aussi marquer une réflexion dans notre manière de gérer et compter sur nos placements ?

Explications des fondateurs de Antarès Finances Partenaires.

Dans les premiers jours du confinement, les bourses ont rapidement accusé le coup avec une baisse à deux chiffres du CAC 40 notamment.  De quoi refroidir tout investisseur, non ? 

Eric Mondésir : Alors, je vous dirais « est-ce que cet investisseur a bien été accompagné par rapport à ses objectifs et son profil risque ? Est-ce qu’il a bâti une stratégie d’investissement en tenant compte de ses objectifs et de son aversion au risque ? »

Clairement la situation est incertaine, les indicateurs économiques ne laissent pas de doute là-dessus. En revanche, du point de vue des investissements financiers, c’est un moment qui requiert de l’analyse et du sang froid. Rien n’est perdu, tout est à gagner. 

Hadda Boulasha : Absolument, le principe de réalité veut que de chaque crise naissent des opportunités. Les marché financiers et les investisseurs le savent bien (comme la crise du  SRAS en 2003, la crise des subprimes en 2008…), c’est aussi notre lecture de cette crise historique en tant que conseillers en gestion du patrimoine indépendants.

Eric Mondésir : C’est dans des contextes comme celui-ci que le suivi du contrat est particulièrement important.

« C’est l’analyse des portefeuilles de placements qui permettront de profiter ou pas du rebond du marché dans les mois et années à venir. »

Vous préconisez de faire un bilan alors que les gains ont très vraisemblablement baissé ?

E.M : (sourire) Oui. C’est précisément le moment de faire le point pour s’assurer de deux choses : là où on est et là où on veut aller.

Le placement financier tels l’assurance vie, le compte titres ne peuvent pas souffrir l’incertitude ou le destin. Ils répondent à un temps de vie, à des efforts et une capacité à préparer l’avenir, un projet particulier qui nous engage nous et notre famille, il doit être régi par une stratégie.

Et lorsque le contexte économique mondial change, il est de bon augure de poser et peut-être ajuster sa stratégie, pour garder le contrôle et le cap.

Vos clients vous ont-ils beaucoup sollicités au cours des 5 dernières semaines ?

H.B : Très peu ! ! 3 à peine sur près de 400 clients dans nos portefeuilles de gestion. Nous avons voulu y voir un signe de confiance et de continuité dans notre conseil, nous leur avons malgré tout écrit pour leur dire que nous étions disponibles pour revoir les choses ensemble, lever des doutes ou inquiétudes.

E.M : L’adhésion au programme de placement, au sens de la « compréhension » du produit financier sur lequel il s’engage, fait partie de la base de notre relation client. Une fois cette étape acquise, tout est plus simple dans les échanges et le suivi.

C’est tout particulièrement important dans une période flottante comme celle que nos économies traversent.

Soumis au respect du confinement, on s’interroge tous à des niveaux différents sur « changer des choses » dans notre manière de vivre, n’oublions pas aussi peut-être de changer des choses dans notre manière de placer notre argent.

Cet article a été initialement publié dans l’e-magazine “Les territoires se mobilisent” créé par EWAG. Découvrez le magazine complet et son contenu interactif en cliquant ici.