Énergies. Produire des énergies décarbonées et renouvelables en Guyane est la mission du groupe Voltalia depuis 2005. Retour d’expérience et perspectives de la transition énergétique avec Gautier Le Maux, Directeur Guyane.

Fondée en Guyane il y a 15 ans, développeur et exploitant de centrales biomasses, hydro-électriques, et photovoltaïques, le groupe Voltalia est sur le point de livrer la plus grande batterie de France à Mana, dans l’ouest guyanais.

Deux ans de travail et une équipe de 20 partenaires mobilisés pour assurer la réalisation de ce site de stockage de 11.3 Mégawattheures d’électricité : une innovation majeure et une première en Guyane.

En plus de constituer un enjeu industriel fort et d’hisser la Guyane comme territoire précurseur, cette installation, sous forme de cinq containers alignés permettra de garantir une meilleure gestion du réseau de transport d’électricité par EDF.

Renforcer la production d’énergies décarbonées

Le stockage d’électricité permet de « lisser » la production des énergies renouvelables dites « intermittentes » comme le solaire photovoltaïque et constitue une opportunité formidable d’intégrer davantage de ces énergies décarbonées et compétitives dans le mix électrique.

« À Mana, les batteries que nous venons d’installer seront rechargées durant la journée lorsque l’énergie solaire est abondante et peu coûteuse, pour être ensuite injectée sur le réseau EDF la nuit tombée, lors du pic de consommation domestique. »

« Cela permettra ainsi de remplacer la production habituellement assurée par des groupes diesel. Ce dispositif de stockage constitue une sécurité pour les consommateurs et EDF car il pourra être sollicité en cas de problème électrique dans l’ouest guyanais.

L’objectif ici est triple. Réduire l’impact des pannes de réseau que nous connaissons ici. Renforcer l’intégration des énergies renouvelables sur le réseau. Et enfin, abaisser le coût de production d’électricité en Guyane » explique Gautier Le Maux.

Développer un mix-électrique équilibré

Répondre aux problématiques des besoins en électricité grandissants tout en assurant une véritable transition écologique est le parti-pris de Voltalia depuis quinze ans. Pour accompagner la demande continue des foyers guyanais, l’entreprise travaille au développement d’un mix-électrique équilibré.

Cela implique de diversifier les sources d’énergies et travailler en complémentarité des secteurs économiques locaux.

« Les énergies renouvelables (provenant de notre soleil, nos pluies, nos résidus agricoles ou forestiers) sont complémentaires. Il est donc nécessaire pour le territoire que nous puissions investir non seulement dans le solaire, qui est la source la plus compétitive, mais aussi dans des énergies plus stables comme la biomasse ou l’hydroélectricité, qui apportent plus de retombées locales et qui produisent aussi en saison des pluies », souligne le directeur de Voltalia Guyane.

Choisir plusieurs alternatives garantit des solutions toujours plus réactives, agiles et adaptées au territoire, utilisant les ressources les plus décarbonées et optimisant la complémentarité des filières.

« La Guyane abonde de ressources en énergies renouvelables. Nous travaillons et étudions toutes les alternatives en les adaptant aux besoins, au climat et aux secteurs économiques locaux afin de préserver au mieux les sites d’accueil des projets tout en offrant des alternatives d’énergies décarbonées au territoire ».

Inscrire tous les projets énergétiques dans la durée  

Dans le cadre de la loi de 2016 pour la reconquête de la biodiversité, le Ministère a créé un outil juridique qui permet aux propriétaires fonciers de mettre en œuvre sur leur terrain des obligations durables de protection de l’environnement : l’obligation réelle environnementale (ORE).

« À Mana, nous avons signé avec la Mairie et le Parc naturel régional de Guyane (PNRG), une des premières ORE de France, visant la création d’un sentier pédagogique aux portes de la commune. »

L’objectif : Inscrire dans la durée la compensation environnementale des projets, mais surtout donner accès au public à des écosystèmes sensibles et préservés. « Nous trouvons essentiel de participer à la pédagogie environnementale. »

« Il est essentiel de faire connaître les énergies renouvelables, mais aussi la façon dont nous protégeons les sites que nous exploitons, et surtout mettre à disposition du grand public des opportunités de découvertes de la biodiversité. »

« Cela est ancré dans les valeurs de notre entreprise. Faire découvrir et aimer les riches milieux qui nous entourent est fondamental, car nous protégeons mieux ce que nous aimons. »

Equipe Voltalia Guyane

L’autonomie énergétique, vectrice d’emploi ?

Voltalia emploie désormais 50 personnes en Guyane et plus de 990 collaborateurs partout dans le monde. L’entreprise a vu le jour en 2005 en Guyane et son siège est aujourd’hui situé en région parisienne.

« Nous sommes fiers d’avoir vu naître nos premiers projets et innovations ici, en Guyane. C’est la raison pour laquelle, nous sommes mobilisés dans l’atteinte des objectifs d’autonomie énergétique du territoire, dont le cap a été fixé par l’Etat pour 2030. »

Viser l’autonomie en produisant une électricité bas carbone, compétitive et génératrice de nombreux emplois (exemple : 50 emplois pour une centrale biomasse de 6 MW), le ton est donné.  

Perspectives et projets

Pour cela, Voltalia veut continuer d’innover en Guyane avec notamment l’agrivoltaïque, c’est-à-dire l’association de l’agriculture et de l’énergie solaire.

« Ces techniques constituent aujourd’hui des alternatives gagnant-gagnant pour les agriculteurs, qui peuvent grâce à la location de leurs terres, bénéficier de revenus durables tout en continuant d’exercer quotidiennement leurs activités sous les superstructures de panneaux solaires ».

Voltalia s’est également associée à l’entreprise canadienne Triton, pour valoriser une partie des bois immergés dans le lac de Petit-Saut et d’utiliser les sous-produits de cette activité forestière nouvelle pour produire de l’énergie biomasse.

« Nous considérons également de plus en plus les solutions photovoltaïques flottantes, qui ont fait leur preuve de par le monde. »

« Sur le lac de Petit-Saut, les possibilités sont infinies et permettraient de répondre aux besoins énergétiques (électricité et transport) de tout le territoire ! C’est un défi que nous pourrions relever ensemble avec la Collectivité, l’Etat et EDF. »

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