Après avoir dirigé des sociétés immobilières à l’île de la Réunion, d’où il est originaire, dans l’Hexagone et en Martinique, c’est à la SIG qu’Hugues Cadet entend construire « des logements de qualité, adaptés aux besoins des guadeloupéens ». – Texte Willy Gassion

Quel est le rôle du Directeur général de la SIG ? 

Hugues Cadet : Le rôle du Directeur général est de répondre à la fois aux attentes du territoire en matière de logement et aux exigences de rigueur attendues par ses actionnaires. Pour y parvenir, j’anime une équipe de 190 salariés très motivés qui a une double mission : construire des logements bien placés, de qualité, à des loyers accessibles pour améliorer le quotidien des guadeloupéens, et ensuite gérer ces logements avec les associations de locataires, avec les locataires eux-mêmes, et faire en sorte que le patrimoine bâti soit correctement entretenu. 

« Une de nos missions est de construire des logements bien placés, de qualité, à des loyers accessibles pour améliorer le quotidien des guadeloupéens. »

Précisément, dans quel état avez-vous trouvé le parc immobilier de la SIG à votre arrivée ? 

C’est ici en Guadeloupe que j’ai vu le parc social le plus dégradé. Ce que j’ai vu aussi ce sont des collaborateurs malheureux de ne pouvoir entretenir ce parc mais tous ont une volonté forte de remettre à niveau le parc, et c’est extrêmement stimulant.

Le deuxième constat que j’ai fait, c’est un développement un peu en panne par manque de méthode, et la construction de logements neufs quelque peu à l’arrêt. 

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Quels sont les chantiers en cours et à venir ?

La SIG va construire 400 logements neufs par an. Nos collaborateurs ont un savoir-faire qui leur permet d’apporter des réponses adaptées sur différents endroits du territoire. Par ailleurs, nous réhabilitons 6 000 logements sur un parc de 18 000 logements avec pour certains un confortement parasismique. Nous avions initialement prévu de conforter notre parc en 7 ans, nous avons décidé de ramener ce délai à 3 ans. 

« Nous avions initialement prévu de conforter notre parc en 7 ans, nous avons décidé de ramener ce délai à 3 ans. »

La réorganisation complète de la SIG en matière de proximité est l’autre gros chantier à mettre en place. Nous allons embaucher et former dans les 3 ans à venir, plus de 40 concierges qui permettront à la SIG d’être au cœur des résidences et au contact quotidien des locataires. Ce sera une évolution extrêmement importante pour la SIG. 

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Les actions de la SIG ont toujours reposé sur l’économie et le social, le développement durable est venu s’ajouter à vos actions traditionnelles… 

Toutes les décisions et actions de la SIG doivent répondre obligatoirement à trois critères fondamentaux : l’économie – la SIG injecte chaque année plus de 100 millions d’euros dans l’économie guadeloupéenne –, le social et le développement durable. Ce dernier secteur est stratégique pour notre territoire. Par exemple, en choisissant les matériaux les moins polluants et le plus facilement recyclables, on limite notre empreinte carbone, on a un impact sur l’économie puisqu’on participe au développement d’une filière d’entreprise et en même temps, on diminue les charges financières des locataires. Ce cercle est vertueux.

« En choisissant les matériaux les moins polluants et le plus facilement recyclables, on limite notre empreinte carbone, et en même temps, on diminue les charges financières des locataires. »

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