Que deviennent les produits phytopharmaceutiques utilisés en agriculture ? 

C2D. Une fois devenus non-utilisables (suite à un arrêt de culture, une date d’utilisation périmée ou encore une interdiction réglementaire…), que deviennent les herbicides, fongicides et insecticides nécessaires aux agriculteurs ? Dangereux pour la santé et l’environnement, ces produits phytosanitaires non utilisés (PPNU) ne peuvent être pris en charge par le ramassage des ordures ménagères et nécessitent une collecte spécifique. Explications. – Texte par notre partenaire avec la collaboration d’Agrivalor

Agrivalor, un éco-organisme guadeloupéen

En Guadeloupe, il existe un éco-organisme local. Chaque année, Agrivalor établit un planning pour chaque type de flux et transmet ce planning aux sites de collectes partenaires du réseau. La communication auprès des agriculteurs est essentiellement réalisée par les SICA (société d’intérêt collectif agricole)  et les groupements de producteurs, via des SMS envoyés à l’ensemble de leurs adhérents respectifs afin de les informer sur les dates des collectes.

Agrivalor Guadeloupe organise donc la collecte auprès des agriculteurs guadeloupéens pour les emballages vides de produits phytosanitaires. Ils sont valorisés par la société Ecodec, située à Grand-Camp, aux Abymes. Une fois nettoyés, les produits sont transformés en dalles d’engazonnement pour la construction de parkings. Avant, ces produits partaient en enfouissement. Aujourd’hui, ils ont une seconde vie.

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Produits phytopharmaceutiques et paillages plastique

Ce sont près de 4 tonnes emballages vides de produits phytopharmaceutiques ; 12 t d’emballages vides de produits fertilisants ; 3,8 t de produits phytopharmaceutiques non utilisés ; 417 t de plastiques agricoles usagés ; 8 t de mousses ; 0,5 t d’équipements de protection individuelle et 172 t de gaines bleues usagées qui ont été collectées en 2019 par Agrivalor Guadeloupe.

Désormais, le prochain axe de travail d’Agrivalor concerne le traitement des paillages plastiques, de plus en plus utilisé par les exploitants comme recours aux herbicides. Or, ces paillages ne sont pas biodégradables et sont délicats à traiter. Il s’agirait de pouvoir utiliser ces plastiques usagés dans le CSR à venir (Combustible solide de récupération), projet qui est prévu dans les années à venir. Pour information, le CSR permettra avec nos déchets, de générer de l’énergie.

La Guadeloupe sans nul doute, en passe de devenir un vrai territoire zéro déchet.

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