Au fur et à mesure des années, et en accordant une place essentielle à l’environnement, certaines grandes villes innovent en matière d’aménagement pour adopter des alternatives durables. La rédaction en a sélectionné quelques-unes, repérées aux quatre coins du globe, avec l’infime espoir de les voir, un jour, sur nos territoires. Tour d’horizon.
Des filets anti-déchets pour endiguer la pollution des océans
Un peu partout en Hexagone et jusqu’en Australie, des filets anti-déchets sont installés au niveau des évacuations d’eau. Ainsi piégés, les déchets issus des eaux de pluie ne se déversent pas en mer. Conçus pour résister aux fortes pluies, ces filets, au maillage très fin, permettent d’arrêter presque tous les détritus.
Pollustock, entreprise spécialisée dans la conception et dans la fabrication de barrage flottant, a mis en place ce dispositif depuis 2010. Près de 350 filets ont été installés depuis le début d’année contre 120 l’an passé. Une accélération d’activité liée à une certaine prise de conscience. Ces filets sont actuellement en expérimentation à La Réunion. À quand une installation aux Antilles-Guyane ?
Créer de l’ombre
L’été dernier, en Espagne, dans la ville de Malaga, une artiste a créé une immense tenture au crochet – telle une voile d’ombrage – pour abriter les rues commerçantes du soleil et protéger les habitants. Longue de 60 mètres, créée en matériaux recyclés, celle-ci recouvre 500 m2 dans la ville. À Séville ou encore Madrid, des rideaux ombragés ont été installés depuis plusieurs années.
En France, plus particulièrement à Nantes, des îlots “fraîcheur” autonomes en énergie ont fait leur apparition. Baptisés “Coasis”, ils se composent d’un banc connecté et d’une voile de 6 m2, en forme de feuille pour créer l’ombrage, ainsi qu’un panneau solaire qui produit de l’électricité. Derrière cette volonté de repenser le mobiliser urbain, il y a surtout l’urgence de trouver des solutions contre la chaleur.
Peindre les rues en blanc
Pour lutter contre le réchauffement climatique, la ville de Los Angeles a opté, depuis 2017, pour une solution surprenante : recouvrir ses rues d’un revêtement blanc (composé d’un mélange d’acrylique, de sable et de peinture grise) qui réduit d’un tiers l’absorption de la chaleur. Ce dernier, qui aide à réfléchir les rayons du soleil de l’asphalte, fait ses preuves : d’après les services de la ville, les rues recouvertes seraient jusqu’à 10° C plus fraîches que les autres. Et si 35 % des rues étaient recouvertes, la température de l’air baisserait alors d’1° C. Los Angeles a pour objectif de faire 400 rues d’ici les Jeux olympiques de 2028 qu’elle accueillera. Seul bémol : le coût. Repeindre 1km au sol coûte 25 000 euros.
Des fontaines pour limiter les bouteilles à usage unique
À Dubaï, l’initiative “Dubaï Can”, lancée en février dernier par le prince héritier, a permis de réduire l’utilisation de plus de 3,5 millions de bouteilles d’eau en plastique à usage unique.
Comment ? En installant, dans plusieurs endroits de la ville, 46 fontaines à eau potable d’un nouveau genre. Ce sont, en effet, de gros blocs modulaires, sous forme de station de remplissage, sur lesquels sont inscrits “Pure filtered drinking water”. Visiteurs et résidents sont ainsi encouragés à acheter des bouteilles rechargeables et modifier leur mode de consommation.
Source : Emirates New Agency – WAM
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