Au fil des accords qui se font et surtout se défont, Victor Jean-Noël peine à boucler son budget.
« À l’époque, le privé investissait peu dans les coureurs domiens. Il fallait d’abord faire ses
preuves, mais on n’avait que très peu de moyens. » Avec un bateau acheté 37 jours avant le départ et une qualif’ obtenue en urgence, le Saintannais se présente épuisé à Saint-Malo.

Soucieux de boucler proprement sa traversée, son espoir se brise après deux jours de course et un démâtage au large de Brest. « Ce fut une vraie blessure, surtout par rapport aux partenaires locaux qui me faisaient confiance. Je garde tout de même un souvenir impérissable de ces moments insolites et amitiés nouées. » Il faudra encore patienter pour voir le premier enfant du péyi rallier Pointe-à-Pitre.

Face au peu d’aides à se partager, le skipper aux trois Solitaire du Figaro laisse sa place et
se consacre au développement du nautisme dans l’archipel. « De nouvelles filières ont vu le jour, dans les métiers liés à la mer et à la protection de l’environnement. Quelle belle récompense pour nous, les pionniers ! », se réjouit le vice-président de la classe des canots de voile traditionnelle.

« De nouvelles filières ont vu le jour, dans les métiers liés à la mer et à la protection de l’environnement. Quelle belle récompense pour nous, les pionniers ! »

Victor Jean-Noël