Le Groupement d’employeurs profession sport et loisirs (GEPSL), lance un GEIQ avec l’objectif de résoudre certaines problématiques de recrutement par l’insertion et la qualification de jeunes en difficulté d’accès à l’emploi. 

Texte Adeline Louault

Membre du groupe économique solidaire APROSEP, le groupement d’employeurs profession sport loisirs Guyane (GEPSL) propose à ses adhérents – associations, collectivités ou établissements publics – des solutions adaptées en matière d’emploi et de gestion des ressources humaines sur l’ensemble du territoire guyanais. « Nous sommes liés à la Fédération nationale profession sport et loisirs, mais, en Guyane, nous répondons à toutes les demandes des associations en termes d’emploi », précise Fanny Lemaire, directrice du GEPSL. « Nous travaillons sur les secteurs de l’animation socio-culturelle, le sport, la petite enfance, le développement local, etc. ». 

La jeunesse en ligne de mire

Nouvelle corde à l’arc du GEPSL, la création du GEIQ – Groupement d’employeurs pour l’insertion et la qualification – Jeun’ESS est née d’un constat : alors que les besoins en recrutement vont croissant dans de nombreux secteurs dont celui de l’économie sociale et solidaire, la jeunesse guyanaise reste très touchée par le chômage. « Notre GEIQ va se concentrer sur l’insertion des jeunes en difficulté tandis que le GEPSL se recentrera sur la mutualisation d’emplois et le recrutement de salariés qualifiés », expose Fanny Lemaire. Gérés par la même équipe, le GEPSL et le GEIQ Jeun’ESS vont évoluer sous une seule et même marque, « Guyane Emploi », et seront tour à tour mobilisés en fonction des demandes. 

Qu’apporte le label GEIQ ?

Sous l’égide de la Fédération française des GEIQ, missionnée par le ministère du Travail, le GEIQ est avant tout un label. Soumis à des règles de fonctionnement strictes et renouvelé chaque année, il démontre la qualité et le sérieux de la structure certifiée. « L’appellation GEIQ offre une vraie visibilité à nos actions en faveur de l’insertion, jusqu’ici occultées par les autres missions du GEPSL, et nous permet de pouvoir plus facilement mobiliser un réseau. Les institutions nous identifient mieux et le label nous apporte de nombreux outils ainsi que des aides financières spécifiques. » Le GEIQ Jeun’ESS recrute puis met le salarié à disposition d’un ou plusieurs utilisateur(s) – association ou collectivité – pendant la durée de son contrat en alternance. C’est selon ce modèle de portage que sont ainsi employés et formés les animateurs périscolaires qui travaillent dans les écoles de Rémire-Montjoly. Le dispositif assure un accompagnement social et professionnel complet afin de maximiser les chances de réussite du parcours. L’objectif étant que le jeune, à la fin de l’alternance, trouve un emploi durable ou poursuive sa formation. 

Accompagnement et formation

« Nous accordons un soin particulier à l’accompagnement et à la formation qui sont obligatoires dans le dispositif GEIQ. Le travail sur le savoir-être est essentiel : nombreux sont les jeunes qui ne maîtrisent pas les codes du monde du travail. » Le recrutement des candidats se fait via les Missions locales, Pôle emploi, le RSMA, L’École de la Deuxième chance. Plusieurs entretiens et ateliers sont réalisés au préalable pour juger de la motivation du futur apprenant. Un diagnostic socio-professionnel est également effectué afin d’identifier les facteurs bloquants. 

Le GEIQ Jeun’ESS bénéficie de l’expérience du GEPSL et d’un large vivier de partenaires, organismes de formation et autres prescripteurs. « Comme nous avons parmi nos adhérents au moins 10 structures qui recherchent les mêmes profils, nous pouvons créer des formations rapidement et les personnaliser, dès que c’est nécessaire. C’est la force du GEIQ : ajouter des modules, mixer les diplômes quand ceux qui existent ne sont pas tout à fait adaptés aux besoins du territoire… Nous disposons d’une cohorte entière d’employeurs et de candidats, cela nous donne un certain pouvoir. »

Les diplômes proposés

Le GEIQ Jeun’ESS propose actuellement trois cursus de formation : le CPJEPS animateur d’activités et de vie quotidienne, le CAP Accompagnant éducatif de la petite enfance et le TP agent de médiation, information et service. « Nous avons l’ambition d’investir le secteur de la petite enfance où nos adhérents pointent de gros besoins. » Depuis le lancement du GEIQ en septembre, 52 salariés en parcours ont été recrutés. Pour Fanny Lemaire et son équipe, l’essentiel n’est pas de faire du volume ni de créer des formations à tout va. « Je souhaite que l’on privilégie la qualité à la quantité, sans aller trop vite. L’objectif n’est pas de répondre à des demandes ponctuelles, mais bien de satisfaire des besoins de structuration du tissu associatif. »

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