Alternance en Martinique : former, transmettre, embaucher avec Skillfor

Employeur à la recherche de talents compétents, parents angoissés par l’avenir professionnel de vos enfants, jeunes motivés à se former, voire travailler en Martinique, l’alternance pourrait bien répondre à vos attentes. Audrey Florent, Responsable Développement Commercial & Relation Client au CFA (Centre de formation des apprentis) Skillfor, explique tout ce qu’il faut savoir sur l’alternance. 

© Jean-albert Coopmann
Audrey Florent, Responsable Développement Commercial & Relation Client au CFA (Centre de formation des apprentis) Alternance Martinique Skillfor © Jean-albert Coopmann

Alternance en Martinique : former, transmettre, embaucher avec Skillfor

Employeur à la recherche de talents compétents, parents angoissés par l’avenir professionnel de vos enfants, jeunes motivés à se former, voire travailler en Martinique, l’alternance pourrait bien répondre à vos attentes. Audrey Florent, Responsable Développement Commercial & Relation Client au CFA (Centre de formation des apprentis) Skillfor, explique tout ce qu’il faut savoir sur l’alternance. 

Axelle Dorville

Alternance, apprentissage... On s’y perd parfois entre ces termes. Pouvez-vous nous expliquer de quoi il s’agit ? 

Audrey Florent, Responsable Développement Commercial & Relation Client au CFA Skillfor : L’apprentissage est une méthode d’enseignement qui permet aux jeunes d’alterner entre des périodes de formation en centre et en entreprise, d’où le terme d’alternance. On distingue deux types de contrats en alternance : le contrat d’apprentissage, destiné aux jeunes de 16 à 29 ans en formation, et le contrat de professionnalisation, qui concerne un public souvent plus âgé, incluant les demandeurs d’emploi. Pour résumer, l’apprentissage et le contrat de professionnalisation sont deux modalités administratives de l’enseignement en alternance

C’est très clair ! La population martiniquaise vieillit, les évolutions technologiques se développent à une vitesse folle, on parle également d’écart générationnel dans les entreprises... L’alternance peut permettre de répondre à ces enjeux multiples ? 

Complètement. De nombreux actifs approchant de la retraite*, il y a chez nous un réel enjeu de prévision des emplois. Et se pose une question centrale : comment assurer la relève et garantir une force de travail pour l’avenir ? Comment résoudre également le décalage dans la perception du travail et des valeurs entre générations, comment les faire parvenir à parler une langue commune et travailler ensemble pour le bien des entreprises et pour leur propre épanouissement ? Comment, aussi, répondre aux besoins de polycompétence, de polyvalence et d’adaptabilité des salariés, propres à nos petites entreprises sur nos petits marchés ? L’alternance constitue une solution idéale pour assurer cette transition et cette transmission indispensable.

*En 2023, 27 % des cadres martiniquais avaient 55 ans et plus (Portrait statistique des cadres, APEC). C’est autant d’actifs qui seront à la retraite dans moins de 10 ans. 

Si vous deviez dresser une liste des avantages de l’alternance, que diriez-vous ? 

Premièrement, l’alternance permet aux employeurs d’anticiper l’avenir. Au four et au moulin, peu d’entre eux élaborent un plan d’évolution des compétences. En formant un-e jeune alternant-e pendant deux à trois ans, l’employeur transmet son expertise, des compétences, mais aussi ses valeurs, sa culture, ses pratiques. Recruter un-e alternant-e est ainsi un investissement stratégique : l’entreprise teste le-la candidat-e en situation réelle et s’assure qu’il correspond à ses attentes. De nombreux employeurs recrutent d’ailleurs leurs alternants à l’issue de la formation, car ces derniers connaissent déjà les rouages internes et partagent la vision de l’entreprise. Et puis l’entreprise tire aussi profit de la vision nouvelle apportée par l’alternant-e. Ce n’est pas un processus à sens unique : les jeunes amènent une dynamique différente, des idées innovantes et une approche plus actuelle. Beaucoup de maîtres d’apprentissage, fidèles à cette méthode depuis des années, témoignent de l’enrichissement mutuel qu’elle procure. 

 

On imagine aisément les freins qu’il peut y avoir à embaucher des alternants : le manque de temps pour l’encadrement, le coût, l’absence de compétences en tutorat... Que propose le CFA Skillfor pour accompagner les employeurs ? 

Il est vrai que certains employeurs expriment encore des réticences malgré ces avantages. C’est pour cela que l’accompagnement est au cœur de notre mission, aussi bien pour les jeunes que pour les entreprises d’ailleurs. Dès qu’une entreprise manifeste son intérêt pour l’alternance, notre équipe de Chargées de Relations Entreprises l’aide à clarifier ses besoins. Il est ainsi crucial que le jeune recruté corresponde au poste proposé. Nous les aidons donc à rédiger la fiche de poste et à choisir le bon diplôme en fonction des missions confiées. Ensuite, nous pré-sélectionnons des candidats ayant le profil adéquat et transmettons leur CV aux employeurs, qui restent libres de leur choix. Nous organisons aussi des job datings de l’alternance, comme celui prévu le 26 juin 2025, pour faciliter les rencontres entre employeurs et candidats. Certains apprécient ce format rapide et efficace, tandis que d’autres préfèrent recruter à leur rythme, ce qui est également possible. Enfin, nous accompagnons les entreprises sur l’aspect administratif, souvent perçu comme complexe. Nous avons une équipe dédiée qui s’occupe de la gestion des contrats, garantissant ainsi une prise en charge simplifiée. Une fois le parcours démarré, nous assurons un suivi régulier. Les entreprises ont accès à une plateforme de suivi pour consulter les absences, retards et résultats des alternants. De plus, nous réalisons des visites en entreprise, réunissant tuteur, alternant et représentant de Skillfor, pour identifier et résoudre d’éventuels points de blocage.

 

On ne pourrait pas finir sans aborder l’insertion, une question primordiale pour faire de l’alternance un vrai levier de développement... 

Tout à fait ! La question de l’adéquation entre l’offre et la demande est cruciale. Nous veillons donc à ce que nos formations restent pertinentes en analysant l’évolution économique et en restant à l’écoute des besoins du marché, afin d’ajuster nos formations en fonction des capacités d’accueil des entreprises. Ainsi, nous n’hésitons pas à ouvrir de nouveaux parcours lorsque nous détectons un besoin, – comme ce fut le cas pour le bachelor Contrôleur de Gestion il y a trois ans ou le Bachelor International Tourism lancé cette année-, mais aussi à fermer des parcours devenus obsolètes ou saturés. Dans tous les cas, notre philosophie est toujours de proposer une offre complémentaire aux parcours existants et adaptée aux besoins des entreprises. L’objectif de la CCI demeure le même : former, mais surtout, insérer localement. 

Rentrée 2025 : Les formations à surveiller 

  • Finance Master of Science (MSc) Expert financier, spécialisation « Audit » 
  • Gestion entreprise BTS Gestion de la PME ; Bac+5 Manager en Ingénierie d’Affaires 
  • Réseaux & Cybersécurité Licence Professionnelle Métiers des Réseaux Informatiques & Télécommunications, parcours Gestion de Crise Cyber ; Bac+4 Architecte en cybersécurité
  • Tourisme durable Bachelor International Tourism : hospitality, leisure and culture management – 3ème année