Ayez le bon réflexe, faites le 15 !
Le 15 est un numéro essentiel pour obtenir une assistance médicale rapide. En Martinique, il est demandé aux patients de le composer systématiquement avant de se déplacer aux Urgences. Le professeur Papa Gueye, chef de service du SAMU 972, nous explique pourquoi.
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- Santé et bien-être
Ayez le bon réflexe, faites le 15 !
Le 15 est un numéro essentiel pour obtenir une assistance médicale rapide. En Martinique, il est demandé aux patients de le composer systématiquement avant de se déplacer aux Urgences. Le professeur Papa Gueye, chef de service du SAMU 972, nous explique pourquoi.
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Quand appeler le 15 ?
On fait le 15, numéro du Service d’aide médicale urgente (SAMU), pour les urgences vitales (infarctus, douleur thoracique, détresse respiratoire, AVC, traumatisme sévère lié à un accident de la route ou une agression…) qui, si elles ne sont pas traitées dans l’heure, peuvent entraîner décès ou complications graves.
On contacte aussi le 15 pour des urgences non-vitales nécessitant des soins rapides, comme une douleur abdominale aiguë.
Enfin, depuis trois ans, on appelle le 15 pour accéder au Service d’accès aux soins (SAS), pour des soins non programmés – et donc non urgents – si le médecin traitant ne répond pas.
Le SAS est actuellement généralisé dans toutes les régions de France.
Le 15 n’est donc pas réservé qu’aux urgences vitales ?
Actuellement, sur 500 appels par jour, 60 % concernent l’aide médicale urgente (AMU) et 40 % relèvent de la filière de Médecine libérale du SAS.
En Martinique, une filière psychiatrique existe aussi, gérée par des professionnels de santé mentale, pour les décompensations psychiatriques, les troubles du comportement, etc.
Nous avons été parmi les premiers SAMU à nous doter d’un tel outil.
Quelles sont les alternatives aux urgences ?
Les urgences de l’hôpital Pierre Zobda-Quitman traitent jusqu’à 180 passages par jour, celles de La Trinité, une soixantaine.
Pour éviter la saturation, plusieurs possibilités de consultations sans rendez-vous existent dans des cabinets de médecine générale ou les Maisons Médicales de Garde (MMG) : hôpital PZQ, Saint-Paul, hôpital de La Trinité, hôpital du Marin.
Cette offre est-elle suffisante ?
Hélas non. Sous l’égide de l’ARS, des projets visent à l’augmenter : le déploiement de médecins et infirmiers correspondants du SAMU, capables d’assurer une prise en charge en urgence, notamment dans les zones isolées, est à l’étude.
Comment se passe un appel au 15 ?
Un assistant de régulation médicale (ARM) répond et doit obtenir, en moins de 60 secondes, l’identité et le motif de l’appel, avant de diriger le patient vers les médecins régulateurs d’une des trois filières : urgences, libéral, psychiatrique.
En moins de 10 minutes, le médecin régulateur prend sa décision selon les éléments recueillis au téléphone auprès du patient et de son entourage, parfois en utilisant la vidéo si nécessaire.
Il peut adresser l’appelant aux urgences, déclencher l’envoi des pompiers ou du SMUR à domicile si son état l’exige, ou simplement donner des conseils médicaux par téléphone.
Le SAS, un levier majeur pour réguler les urgences
Au-delà des urgences médicales, le 15 est devenu le numéro du SAS, un service d’orientation de la population dans le parcours de soins.
Il repose sur une collaboration étroite entre médecins libéraux généralistes et médecins de d’aide médicale urgente, grâce à un plateau bi-site de régulation des appels pour chaque filière, qui dirige les patients vers la solution adaptée : soins urgents hospitaliers ou soins non programmés nécessitant une prise en charge sous 48 heures.
Ainsi, l’appelant peut accéder à distance à un professionnel de santé, apte à le réorienter vers son médecin traitant, lui fournir un conseil médical, lui proposer une téléconsultation, l’orienter vers une consultation de soins non programmés.
Pour ne pas engorger le SAS, n’appelez le 15 qu’en cas de besoin de soins, après avoir tenté de joindre votre médecin traitant en premier lieu.