Comment s’adapter aux mutations du marché des cadres ?
L’Association pour l’emploi des cadres (APEC) de Guadeloupe agit quotidiennement pour rapprocher les entreprises du secteur privé et les talents locaux, tout en adaptant ses services à l’évolution des besoins et du marché. Explications avec Anne-Esther Cavalini, responsable de centre Guadeloupe et îles du Nord et Phabiola Petit, conseillère clientèle.
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Phabiola Petit, conseillere clients et Anne-Esther Cavalini, responsable de centre Guadeloupe et iles du Nord Lou Denim
Comment s’adapter aux mutations du marché des cadres ?
L’Association pour l’emploi des cadres (APEC) de Guadeloupe agit quotidiennement pour rapprocher les entreprises du secteur privé et les talents locaux, tout en adaptant ses services à l’évolution des besoins et du marché. Explications avec Anne-Esther Cavalini, responsable de centre Guadeloupe et îles du Nord et Phabiola Petit, conseillère clientèle.
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Quelles sont les principales tendances observées dans le recrutement et l’évolution de carrière des cadres ?
Anne-Esther Cavalini : Sur notre territoire, on dénombre environ 7 730 cadres. Actuellement, nous constatons une hausse très modérée de 1 % (entre septembre 2024 et septembre 2025) des offres d’emploi pour les cadres. Certains secteurs d’activité sont en fortes tensions comme les infrastructures et systèmes informatiques, le management de magasin-administratif-financier-commercial, le contrôle de gestion, la conduite de travaux, la maintenance, etc. Par ailleurs, un grand nombre d’offres ne sont pas diffusées par les entreprises ce qui les pénalise fortement en réduisant leur visibilité et en limitant leur capacité à sécuriser leur recrutement. Publier ses offres, c’est non seulement attirer davantage de candidats, mais aussi renforcer sa marque employeur. Enfin, certains recruteurs considèrent que les compétences recherchées n’existent pas localement. Pourtant la Guadeloupe dispose de nombreux talents qui souhaitent s’investir dans l’activité économique du territoire.
Quelles sont les principales difficultés rencontrées par les entreprises guadeloupéennes dans le recrutement des cadres ?
A-E C. : La Guadeloupe doit faire face à des défis démographiques et structurels majeurs avec notamment une population de cadres vieillissante et peu de renouvellements. Chaque année, près de 2 000 jeunes quittent le territoire pour étudier/travailler ailleurs. D’autre part, certains métiers manquent d’attractivité, comme les postes en management commercial, en comptabilité. Enfin, l’inadéquation entre les besoins des entreprises et les profils disponibles complique le recrutement.
Comment l’APEC accompagne-t-elle les entreprises dans leur recherche de talents ?
Phabiola Petit : L’Apec joue le rôle d’intermédiaire pour dénicher des talents qui vont répondre aux besoins des entreprises et aux défis de demain. Notre démarche s’articule autour de deux axes : aider à la définition du besoin en recrutement, attirer et sélectionner les candidats les plus adaptés (cf. encadré). Nous aidons ensuite les entreprises à préparer et réussir l’intégration du nouveau collaborateur en mettant à leur disposition gratuitement sur notre site internet des outils innovants, comme Odiapazon, qui vise à améliorer la qualité des entretiens et à sécuriser les recrutements. Nous les accompagnons également à développer leur marque employeur via des actions de communications ciblées lors de leurs recrutements cadres.
« Publier ses offres, c’est non seulement attirer davantage de candidats, mais aussi renforcer sa marque employeur ».
Des experts à leur écoute ?
A-E. C. : Nous collaborons avec l’ensemble des acteurs de l’écosystème emploi formation afin de garantir un service de qualité et adapté aux besoins des entreprises locales. En ce qui me concerne, j’accompagne les entreprises sur la mise en place de procédures RH pour recruter et fidéliser les cadres, l’animation d’ateliers/conférences et conseils sur les bonnes pratiques RH. De son côté, Phabiola assure le suivi opérationnel des projets de recrutements confiés (offres Apec).
Comment l’APEC s’adapte-t-elle aux évolutions du marché de l’emploi face aux défis technologiques et environnementaux ?
P. P. : Chaque année, nous rencontrons près de 200 entreprises du secteur privé pour ajuster notre offre de services au plus près des évolutions technologiques, numériques et environnementales. Ces enjeux sont intégrés dans notre stratégie afin d’anticiper les transformations des métiers, d’identifier les compétences de demain, et de sensibiliser les entreprises à la transition écologique et numérique.
Un mandat de service public
– Accéder à un vivier de jeunes diplômés et de cadres via la base Candidapec
– Définir le besoin en recrutement cadre
– Rédiger l’offre en travaillant l’attractivité et en vérifiant sa conformité juridique
– Diffuser l’offre sur le site internet
– Préqualifier des candidatures ciblées