Did Métezo, l’artiste qui redonne à la pierre ses lettres de noblesse
Dans chacune des activités professionnelles qu’il a exercées, le travail de Didier Métezeau semble être guidé par une force intérieure inépuisable. Au cours de notre échange, il ne nous a pas fallu longtemps pour comprendre que cette force se résume en un mot : passion. Didier Métezeau est un passionné, curieux de la vie en général, amoureux de la pierre et des richesses du patrimoine architectural français. L’entretien nous révèle, en toute humilité, que l’artiste appartiendrait à la lignée de Louis Métézeau, architecte du Roi de France. Des origines prestigieuses donc, auxquelles l’artiste fait honneur à travers une œuvre audacieuse et singulière. C’est ce profil que Did Métezo, son nom d’artiste, dévoile ici.
Pouvez-vous présenter votre travail d’artiste ?
Did Métezo : Mon travail se situe dans le demi-relief, voire le haut-relief. Chaque élément se superpose en 3 dimensions, sur une surface de base unie. L’architecture ancienne est le leitmotiv de mes créations.
C’est sans doute le fruit d’une expérience de quelques années dans le domaine de l’archéologie et de la valorisation du patrimoine.
D’où vient cette technique de prédilection, « la création en volume » ?
J’ai toujours aimé mettre en valeur le patrimoine à travers mes créations, tout en leur apportant une touche singulière… C’est ainsi que je me suis tourné vers la reproduction en vo-lume, plutôt que vers la photographie ou la peinture sur toile, par exemple. Mon métier de menuisier, ainsi qu’un bref passage chez les compagnons du tour de France, y sont pour beaucoup.
Cela m’a ouvert à de nouvelles techniques et à de nouvelles idées. C’est un travail extrêmement minutieux, fin, très captivant ! C’est un vrai travail architectural, mais à échelle réduite.
Qu’est-ce qui vous passionne dans votre pratique ?
Il m’est difficile de répondre en quelques mots… J’aime découvrir et comprendre ce qui m’entoure. Dans le domaine artistique que je privilégie, cette curiosité m’incite à travailler des matières très différentes et donc à adapter les techniques et les procédés pour aller plus loin dans mes créations. Reproduire ce qui retient mon attention devient un véritable challenge : il s’agit d’imaginer la méthode la plus appropriée ou les matériaux à privilégier pour que le résultat corresponde à mon modèle originel. L’architecture est une source d’inspiration inépuisable, bien que je sois ouvert à d’autres sujets.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Dans l’ancien, le vieux, le rustique. Tout cela me parle plus que le moderne, qui n’a pas encore “vécu”. Je prends plaisir à observer les vieilles demeures, les villes historiques et les murs pâtinés, imprégnés d’une âme.
Mon travail est également empreint de souvenirs d’enfance.Je pense, par exemple, aux marionnettes et à la représentation de figurines. Mais il s’agit là d’une autre pratique vers laquelle je pourrais me tourner un jour. C’est une idée, dans la continuité de ma recherche créative et artistique.